how to repeat Tokyo endlessly (κ)

Des figures Animales fantastiques ont pris d’assaut visuellement le carrefour de la rue Kotto et de l’avenue Aoyama (ou route 246). J’ai vu trois grandes affiches noires à des coins de rue, parfois un peu cachées, mais je ne montre que deux d’entre elles en photographies ici. Il s’agit d’une campagne publicitaire pour la marque de vêtements à tendance sportive Y-3, collaboration de Yohji Yamamoto avec Adidas. Cet étrange chat féroce à trois yeux, imaginé par Yohji Yamamoto, serait né d’une combinaison d’éléments culturels japonais et maoris, pour les maillots de l’équipe de rugby des All Blacks néo-zélandais. Ce chat représente le concept maori du kaitiaki, le gardien assurant le respect de l’environnement, et l’image japonaise du Fuku Neko, le chat portant chance. Cette figure de chat mythique est utilisée sur les maillots d’entrainement de l’équipe des All Blacks. Un peu plus loin vers le quartier de Hiroo, je découvre un nouveau bâtiment à la structure intéressante, posé sur un bloc excentré d’un côté et sur quatre pilotis fins de l’autre. Je me demande comment se fait l’équilibre de l’ensemble. La grande façade de verre est très élégante mais je soupçonne que les propriétaires n’ouvriront que très rarement les grands rideaux. Avoir de grandes ouvertures vers l’extérieur est très attirant, mais ce petit immeuble attire les regards depuis la rue, surtout quand la nuit tombe et que le grand espace intérieur fait d’un haut plafond est complètement éclairé. Je repasse ensuite au centre de Shibuya alors que l’on peut maintenant entrer à l’intérieur du nouvel immeuble, toujours en construction, Shibuya Scramble Square. On peut seulement le traverser aux bas niveaux. Ce ‘neo Shibuya’ de concrétisera en grande partie l’année prochaine, mais le changement de Shibuya continuera.

Je me suis procuré Anima de Thom Yorke dès sa sortie sur iTunes mais je n’en avais pas encore parlé ici. Ce ne sont pas les occasions qui manquaient mais cet album n’est pour moi, pas écoutable à tout moment. Je l’avais même acheté dès les premières heures où il était disponible sur iTunes, mais je ne l’avais pas écouté tout de suite. Je l’ai laissé reposé dans mon iPod pendant quelques jours avant la première écoute. Je savais déjà, rien qu’en voyant la pochette, que j’aimerais cet album, qu’il serait profond et inventif, mais aussi exigeant. Pour résumer mon sentiment, c’est un album sublimement déprimant. C’est beau et minutieux, construit avec précision avec une multitude de sons qui se chevauchent sans faux pas. Chaque morceau est extrêmement élégant et profondément intime. C’est sublime de bout en bout mais il faut être dans les bonnes dispositions pour l’apprécier pleinement. J’ai écouté Anima quelques fois à sa sortie et j’ai fait une longue pause jusqu’à maintenant où je me mets à le réécouter et à le redécouvrir un peu plus en profondeur. Anima est très électronique mais pourrait très bien se présenter comme un album de Radiohead. Le ton de voix de Thom Yorke est tellement marqué et reconnaissable que je ne peux que difficilement faire la distinction entre ses albums solo et ceux au sein de Radiohead. Toujours est-il que je connais très peu d’artistes capables d’évoquer une telle intensité et profondeur émotionnelle à travers seulement quelques phrases et quelques notes fussent elles électroniques. En ce sens, cet album ne déçoit pas.

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