in the blazing sun I saw you

Quand la fin de l’année approche, j’ai tendance à mélanger les photographies que je n’ai pas encore publiées sans forcément les réunir par thème. A ce moment de l’année, mon inspiration pour écrire diminue aussi. Il faut dire que le billet précédent m’a en quelque sorte vidé de toute envie d’écrire pour quelques jours au moins. Le mois de décembre est en général moins actif niveau écriture, mais je me rends compte que l’année dernière avait quand même été assez chargée pour ce qui est du nombre de billets publiés et de la longueur des textes sur chaque billet. Il faut que je fasse quelques efforts pour terminer l’année.

Sur ce billet, les premières photographies montrent le village Shonan Kokusai Mura sur les hauteurs de Hayama, dans la préfecture de Kanagawa. Il s’agit d’un village assez récent, sans histoire ni histoires, assez isolé en haut d’une colline. Certains bâtiments ont des formes assez futuristes, comme celui tout en courbe de la première photographie. Il y a aussi des maisons individuelles regroupées dans un quartier résidentiel dont le silence nous fait croire que personne n’y vit. On croise bien des personnes dans ce village mais leur nombre vis à vis de l’étendue des lieux donne un sentiment de vide qui m’a un peu dérangé. Je n’avais pas eu cette impression la dernière fois que nous y étions allés, peut être parce que c’était en plein été, au mois de juillet. Notre dernière visite au Shonan Kokusai Mura date d’il y a 15 ans. Lorsque l’on descend de la colline, on arrive au bord de l’océan et on redécouvre la plage de Zushi. Nous allons souvent à Hayama, mais très peu à Zushi. J’aime beaucoup Hayama, je pourrais, je pense, y vivre (et j’ai d’ailleurs rencontré récemment un français qui y vivait).

La photographie suivante nous ramène vers Tokyo, à Ariake. J’ai pris cette photo après avoir fait le tour du salon de l’automobile. Sur la large allée entre Tokyo Big Sight et la gare la plus proche, avait lieu un spectacle de danse en costumes. A l’arrière, on faisait flotter de grands drapeaux tout en longueur et sur le devant une rangée de photographes saisissait tous les mouvements de la chorégraphie. Plusieurs groupes de danseuses et danseurs se produisaient les uns après les autres, toujours en synchronisation parfaite. Il s’agissait peut être d’un concours.

Les deux photographies qui suivent ont été prises à Shinagawa et Nishi-Magome. A Shinagawa, je suis toujours tenté de prendre en photo l’espace ouvert derrière la gare, notamment la barrière d’immeubles coiffées d’affiches publicitaires. A Nishi-Magome où je vais pour la première fois, je suis attiré par les blocs blancs d’un petit immeuble au bord des voies de Shinkansen. Je ne me suis pas approché pour vérifier si cet immeuble était intéressant d’un point de vue architectural. Il était au moins intéressant visuellement dans son environnement. La dernière photographie de cette série hétéroclite nous ramène dans la préfecture de Kanagawa. Ce petit chat obèse se trouve dans les jardins intérieurs du restaurant japonais Kokonotsuido. C’est un excellent restaurant dont les salles sont posées comme des petits cabanons sur le flanc d’une colline boisée. Un chemin nous fait naviguer sur cette colline et il est bordé de ce genre de petites statues.

Je n’ai pas écouté la musique de l’artiste britannique FKA Twigs (de son vrai nom Tahliah Debrett Barnett) depuis le morceau Water Me de son EP intitulé sobrement EP2, sorti en 2013. L’image digitale qui illustre son deuxième album Magdalene, sorti le 8 novembre 2019, est très étrange et m’a intrigué. Je me souviens avoir écouté l’introduction de chaque morceau sur iTunes le soir de sa sortie, avant de me coucher. J’avais tout de suite été impressionné par la force émotionnelle, dans sa voix notamment, de chacun des morceaux. Je me souviens également avoir été vérifier quelle était l’évaluation donnée par Pitchfork. Je ne suis pas toujours d’accord avec leurs avis, mais la note donnée à l’album m’a décidé à l’acheter dès le lendemain. Pourtant, je n’en ai pas parlé jusqu’à maintenant, car un peu comme l’album Anima de Thom Yorke, il faut être dans de bonnes conditions pour l’écouter, et ces bonnes conditions n’étaient pas toujours réunies ces derniers temps. Il s’avère que l’album est superbe et très prenant, même viscéral, en ce dès le premier morceau. Le sommet se situe au morceau Fallen Alien, qui a une force impressionnante. Du coup, je trouve les trois derniers morceaux qui le suivent un peu moins intéressant. Comme pour Anima, je pense que je reviendrais régulièrement vers cet album.

J’écoute aussi les quelques morceaux de Grimes qu’elle diffuse petit à petit avant la sortie complète de son album Miss Anthropocene en février 2020. Après le morceau Violence que j’aimais beaucoup et dont j’ai parlé sur un billet précédent, Grimes sort à la suite deux très beaux morceaux intitulés So heavy I fell through the earth et My name is dark. J’aime beaucoup l’ambiance sombre et éthérée des morceaux sortis jusqu’à maintenant. J’espère vraiment que le reste de l’album gardera cette unité de style et ne partira pas dans des envolées pop. L’ambiance est d’ailleurs assez différente de son album précédent Art Angels. Bien que j’avais beaucoup aimé Art Angels à l’époque, je préfère la direction qu’elle prend pour son nouvel album. En fait, l’approche artistique autodidacte de Claire Boucher (alias Grimes) est intéressante et même inspirante. Sans être forcément d’accord avec ce qu’elle dit, j’aime toujours lire ses interviews, assez excentriques et décalées parfois, comme cette interview récente de Grimes par Lana Del Rey et un podcast scientifique Sean Carroll’s Mindscape axé Intelligence Artificielle qui a généré quelques discussions et polémiques sur Twitter, comme rapporté ensuite sur Pitchfork. C’est d’ailleurs assez effrayant de voir comment certaines personnes réagissent au quart de tour sur Twitter sans sembler réfléchir aux mots employés. Il faut avoir la peau dure pour survivre aux salves de Twitter, et je comprends cette idée de Grimes de vouloir dissocier sa personnalité privée de celle publique d’artiste en utilisant un personnage avatar qui serait doté d’une intelligence artificielle (c’est le personnage que l’on voit sur les couvertures des morceaux, en images ci-dessus). L’avis scientifique du podcast ci-dessus est intéressant sur le sujet AI et corrige d’ailleurs les pensées parfois un peu trop fantaisistes de Grimes. Personnellement, j’ai été nourri par le manga Ghost in the Shell de Masamune Shirow quand j’étais plus jeune, donc ce type d’anticipation scientifique m’intéresse. Ces nouveaux morceaux de Grimes se combinent bien avec la musique de Yeule que j’écoute régulièrement depuis que j’ai découvert son album Serotonin II. Je ne peux m’empêcher de voir une influence de l’une (Grimes) sur l’autre (Yeule), pour l’ambiance sombre de leur musique et cette même idée de dissociation entre personne privée et personnalité artistique dotée d’une appellation spécifique. Yeule (de son vrai nom Nat Ćmiel) parle d’ailleurs souvent des multiples personnalités qui la caractérisent (des persona), dont celle digitale différente de sa personnalité privée. C’est un thème qui se rapproche de ce qu’évoque Grimes.

Dans un style très différent, j’écoute également deux morceaux de l’artiste japano-britannique Rina Sawayama, notamment le morceau ultra-pop (pour moi) Cherry, qui est extrêmement addictif dès la première écoute. J’aime beaucoup la densité du morceau et il y a une certaine fluidité dans sa construction qui est implacable. Je connaissais en fait cet artiste depuis un petit moment mais je m’étais toujours dit qu’il ne devait pas s’agir d’un style musical que j’apprécierais. Mais je m’autorise parfois des diversions musicales, comme par exemple, les albums Everything is Love de The Carters (Jay Z et Beyonce), Thank U, Next d’Ariana Grande ou ANTI de Rihanna. Ce sont des albums que j’ai beaucoup écouté quand ils sont sortis, sans forcément en parler ici. Ces petits détours font du bien de temps en temps. Rina Sawayama n’a pas tout à fait la voix de Rihanna, d’Ariana Grande ou de Beyonce, mais cela reste je trouve un de ses atouts. Le registre du morceau STFU! (qui veut très aimablement dire « Shut the fuck up! »), que j’ai découvert avant Cherry, est très différent, mélangeant les moments pop avec l’agressivité rock des guitares. La vidéo du morceau vaut le détour, surtout pour son introduction et sa conclusion montrant Rina lors d’un dîner avec un homme de type hipster occidental blanc se montrant assez peu respectueux d’elle et de sa culture, jusqu’à ce qu’elle finisse par péter les plombs (et c’est à ce moment que toute l’agressivité des guitares se déclenche). La situation est exagérée et même caricaturale, mais j’imagine assez bien ce genre de personnages prétendant savoir tout sur tout et coupant la parole des autres à longueur de conversation pour imposer leurs propres discours. J’ai déjà rencontré ce genre de personnages, il y a longtemps, qui après seulement quelques mois de vie à Tokyo, avait déjà tout compris sur ce pays et sa culture, et pouvait déjà donner des lessons complètes sur ce que sont les japonais.

Pour rester chez les britanniques mais dans un autre style encore, j’écoute un nouveau morceau de Burial (de son vrai nom William Bevan), intitulé Old tape sur la compilation HyperSwim des deux labels Hyperdub et Adult Swim à l’occasion des 15 ans de ce dernier. Un peu comme pour Grimes, je me précipite tout de suite pour écouter les nouveaux morceaux de Burial, car ils arrivent de manière très parsemée. Burial n’a pas sorti de nouvel album depuis son deuxième, Untrue sorti en 2007. Untrue, album culte, et notamment son deuxième morceau Archangel, ont posés les bases musicales de Burial, un style immédiatement reconnaissable qu’il continue à développer sur ses nouveaux morceaux. Burial a sorti de nombreux excellent EPs, dont j’ai régulièrement parlé ici, et il vient de les regrouper sur une compilation appelée Tunes 2011 to 2019. Je ne vais pas l’acheter car je m’étais déjà procuré tous les EPs en CDs ou en digital au moment de leur sortie ou un peu après. Je me suis quand même créé une playlist sur iTunes pour répliquer l’agencement des morceaux de la compilation. Je ne l’ai pas encore écouté car elle dure en tout 2h et 30 mins, mais j’imagine que ce nouvel agencement doit apporter une nouvelle vie à ces morceaux. Le morceau Old Tape de la compilation HyperSwim poursuit également le style Burial. On retrouve les collages de voix R&B sur des sons qui crépitent de synthétiseurs analogiques. Par rapport aux derniers EPs de Burial, ce morceau s’éloigne de l’ambient pour revenir vers une musique plus rythmée. Depuis Untrue, je trouve que Burial perfectionne son style tout en conservant le même univers sombre et pluvieux comme l’Angleterre industrielle.

how to repeat Tokyo endlessly (ζ)

Toujours Shibuya, je pourrais presque renommer ce blog tant le quartier de Shibuya est le sujet et le lieu d’un grand nombre de mes photographies. L’action des photographies ne se passe pas forcément dans le centre du quartier mais dans l’arrondissement tout entier que j’explore continuellement le samedi matin pendant environ 1h30. Je pense avoir emprunté chaque rue au moins une fois, mais le décor changeant souvent, une marche dans ces lieux est un éternel recommencement. Sur un des murs à l’entrée du Tower Records de Shibuya, PEDRO annonce finalement la sortie de son album en CD. C’est étonnant car la version digitale est déjà sortie il y a plusieurs mois et j’en parlais dans un billet précédent. J’ai du mal à comprendre les logiques de distribution de l’agence Wack. Je réécoute cet album Thumb sucker régulièrement et j’y retrouve une certaine authenticité rock que j’aime écouter dans les rues de Shibuya, justement. Il y a une agressivité sonore qu’on retrouve visuellement dans les rues du quartier. D’ailleurs, il est écrit en graffiti sur l’affiche de l’album au Tower Records la mention 渋谷のカリスマ (figure charismatique de Shibuya) à propos de l’interprète Ayuni D du groupe. Je ne pourrais pas dire si ça correspond à une réalité, ou à l’imagination d’un fan.

Je vais de temps en temps à la galerie de la boutique Diesel de Shibuya, située au sous-sol. On y montre plutôt de l’art contemporain, de la culture pop, cette même culture pop que je vois dans les rues de Shibuya et que j’aime tant photographier. L’artiste s’appelle MAD DOG JONES et il s’agit d’un Instagramer que je ne connaissais pas (les réseaux sociaux créent tellement de célébrités qu’on a du mal à toutes les connaître). Ça doit être la première fois que je vois une exposition provenant d’Instagram, si on exclut le projet de Richard Prince il y a quelques années. Cet artiste canadien crée des œuvres digitales très colorées et d’inspiration cyberpunk. On y voit des décors pseudo futuristes, pseudo Tokyoïtes, où les morceaux de villes s’entremêlent. Associer Tokyo à l’image cyberpunk de Blade Runner n’a rien de nouveau, mais je suis sensible à ces imbrications urbaines improbables qui rendent une représentation de ville irréelle. Ces dessins sont en plus très bien exécutés et très cinématographiques. J’ai pensé un moment prendre une photo à l’iPhone d’une des œuvres et la poster sur mon compte Instagram, mais je me suis vite rendu compte du ridicule de la situation. A quoi bon montrer sur Instagram une photographie qui vient initialement d’instagram. C’est comme mettre deux miroirs l’un en face de l’autre et créer des espaces infinis où on pourrait se perdre. On peut donc voir la plupart des œuvres sur le compte Instagram de l’auteur. Cette exposition intitulée AFTERL-IFE se déroule jusqu’au 14 novembre 2019.

Alors qu’on attend son prochain album Miss Anthropocene avec une certaine impatience, Claire Boucher alias Grimes ༺GRIM ≡゚S༻(⧖) nous fait patienter avec des morceaux au compte-goutte. Après We appreciate Power sorti en 2018, le nouveau morceau de Grimes s’appelle Violence. C’est le genre de morceau qui fait table rase sur toutes les autres musiques que j’écoute à ce moment là. Après avoir écouté le morceau, j’ai comme une perte d’envie d’écouter autre chose, car le reste me paraît soudain un peu fade. Ce n’est bien sûr qu’un sentiment illusoire et temporaire, car cette impression ne dure pas. Elle se reproduit pourtant de temps en temps pour des musiques qui correspondent exactement à ce que j’ai envie d’écouter au moment où je l’écoute. Sur le morceau Violence, on retrouve l’ambiance éthérée assez caractéristique du chant de Grimes. Les sons électroniques tout d’abord assez sourds voire industriels, montent assez rapidement en rythme. La voix de Grimes se fait également de plus en plus claire au fur et à mesure que le son monte jusqu’aux répétitions électroniques de la fin du morceau. J’aime toujours ces répétitions quand elles donnent l’impression d’un décrochage involontaire des machines, quand les AI toutes puissantes ne fonctionnaient plus comme prévu (pour reprendre un thème de son morceau précédent). La vidéo est également superbe surtout quand elle se concentre sur le visage de Grimes car on a du mal à deviner si son sourire est angélique ou au contraire diabolique. Cette dualité est intéressante, tout comme la chorégraphie assez saccadée par moment. D’après Pitchfork, on n’est pas sûr que ce morceau soit présent sur l’album. Moi, j’espère que tout l’album sera dans ce style là.

Hitting North

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Leave Them All Behind, le sous-titre du billet précédent est également le titre de l’album Going Blank Again de Ride, datant du début des années 90. Encore un disque que j’aurais pu découvrir à l’époque de mes quinze ans. Un peu en dessous du monument qu’est Nowhere, j’aime quand même beaucoup cet album Going Blank Again. Comme beaucoup, je pensais que le Shoegaze se limitait à Loveless de My Bloody Valentine, mais je découvre Ride et Slowdive. Ces derniers temps, j’achète ma musique en CDs comme au bon vieux temps, plutôt que sur iTunes. J’écoute toujours sur mon iPod Touch, mais j’aime aussi conduire en musique. Je me suis procuré dernièrement en CDs: Souvlaki de Slowdive, Visions de Grimes, Veckatimest de Grizzly Bear, dans trois styles très différents.

Sur la série de photographies ci-dessus, l’appareil photo saute de lieux en lieux de Shibuya vers Shimo Kitazawa en passant par Mejiro et Akasaka.

Formes futuristes organiques (troisième série) et autres univers irréels

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« Souvenons nous des étoiles lointaines, celles que l’on se persuadait de voir au plus profond de la nuit lorsque la Ville dort et que ses lumières s’épuisent. Elles clignotent d’usure et pendant un bref instant de noirceur idéale, elles nous laissent entrevoir toute l’éternité. Elles nous manquent ces étoiles à Tokyo. On ne s’en souvient que dans les livres. Cette éternité là nous échappe et la retrouver nous est nécessaire. En attendant, on se contente de la lumière de la Ville comme moindre consolation. »

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« Elle regarde depuis la porte vitrée de la petite chambre un point fixe dans la foule. Le mouvement incessant, les montées et descentes des escalators vers la station de métro ne perturbent pas ce regard fixe et concentré. Lorsqu’elle ferme enfin les yeux, le mouvement s’interrompt devant la gare jusqu’à ce que l’alarme du réveil vienne remettre tout ce monde en mouvement. »

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« Le taxi frôle le rouge du feu devant le koban du quartier voisin. Il maitrise parfaitement cet infime instant où la traversée est toujours possible, sans éveiller les réflexes du gardien du quartier, de toute façon plus occupé à aiguiller les impatients vers un lieu de rendez-vous introuvable. Il s’engouffre ensuite dans une rue étroite en pente et sens unique, chavire à droite puis fonce à gauche en évitant les poteaux électriques qui débordent volontairement sur la rue. Il navigue en rythme mais sans musique pour guider l’enchainement de ses mouvements. Quelle pourrait être l’influence de la musique stridente et expérimentale que j’écoute en ce moment sur le rythme de conduite de ce taxi? Une sortie de route garantie au premier virage, ou au contraire une dextérité décuplée qui viendrait nous faire tenter les virages à la corde, les freinages avant les lignes blanches juste après le « 止 », et un final de course comme une danse de tôle froissée. »

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Bien que je sois en pause de blog, je ne résiste pas à l’envie de montrer mes derniers dessins version A3 de formes futuristes et organiques. Sur le dernier dessin, en tête d’article, je m’essaie à représenter des formes « reconnaissables », comme ce dragon futuriste. Je pense continuer sur cette voie petit à petit. La série de dessins de ce billet est en fait la troisième série, suite à la deuxième sur format A3 Nobi (légèrement plus grand que le format A3, ce qui m’embête bien car je ne peux les scanner) et la première série en format A4. J’ai scanné cette troisième série chez Kinko’s, c’est donc d’une bonne qualité qui me permettra de les intégrer plus tard dans un futur photobook, mon 5ème photobook, celui-ci mélangera probablement dessins et compositions photographiques. C’est une idée que j’ai en tête depuis un petit moment, mais il me faut construire le contenu. Mes créations personnelles en ce moment se limitent au dessin, car je ne prends plus beaucoup de photographies de rues ou d’architecture en ce moment. Il faudrait que je prenne un peu de temps pour faire une promenade solitaire afin de refaire le plein de photographies. En fait, quand je regarde l’année précédente, les mois de froid de janvier et février ont été également assez peu productifs en photographies.

Quant au blog, je ne l’ai pas vraiment arrêté, je n’ai pas vraiment trouvé un nouveau concept non plus, mais j’ai envie de mélanger un peu plus ce que je crée (les dessins, les photographies, les compositions graphiques et musicales, …) avec ce que j’aime et m’intéresse (musiques électronique et alternative, films, expositions, livres, architecture, Tokyo …) à travers photos et textes, ou liens internet. En fait, dans le passé sur ce blog, j’aimais beaucoup écrire des longs billets qui mélangent beaucoup de choses, de sujets différents, comme un patchwork. J’ai toujours cette idée du blog comme un carnet de voyage, un moleskine sur lequel on vient coller les uns à côté des autres des petits textes griffonnés, des morceaux de photos usées, des billets de musées, un dessin ou un plan de lieu… J’essaie de faire un peu cela sur mon journal de bord écrit (que je ne partage pas sur internet cependant), sans le côté brouillon du carnet de voyage, car il y bien longtemps que je vis au Japon (en fait cela fait 17 ans depuis le 1er février) et que toute impression de voyage a longtemps disparu en moi quand il s’agit du Japon.

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Un soir à la sortie du bureau, pas trop tard, vers 8h quoi, je passe faire un tour au dernier étage du libraire Maruzen du Building Oazo à Marunouchi, juste en face de la gare de Tokyo. Au dernier étage, on peut trouver un nombre important de livres et de magazines étrangers, un peu comme au Kinokuniya de Shinjuku (à coté du Takashimaya). On paie le prix fort par contre, par rapport au prix Amazon.com, mais c’est agréable de se promener dans les rayons pour y découvrir par hasard des choses intéressantes. C’était le cas de ce livre bilingue, japano-anglais, de Nobuhisa KANEKO intitulé « Surprise! » ou « おどろかす » qui nous montre un grand nombre de Ukiyo-e de Utagawa Kuniyoshi (1797-1861). J’apprécie en général les estampes Ukiyo-e mais je les regarde avec un regard distrait. J’ai par contre été vraiment happé par l’oeuvre de Kuniyoshi, par ses représentations de monstres à la fois humoristiques et inquiétants. On y voit des squelettes géants, comme la sublime image ci-dessus du « vieux palace hanté de Souma », des poissons à têtes humaines ou des représentations d’acteurs de l’époque à têtes d’animaux. Cette représentation, ci-dessus, de monstres appréciant tranquillement la fraicheur d’une soirée d’été (道外化もの夕涼) est pleine d’humour et même les animaux de compagnie sont des petits monstres. Chacune des 42 ukiyo-e présentées est accompagnée d’un court texte explicatif qui vient nous expliquer le contexte de chaque oeuvre. A la maison, Zoa n’arrête pas de me parler de yōkai (créatures fantastiques) avec son jeu vidéo 3DS yōkai-watch, extrêmement populaire chez les petits garçons de son âge. A ma manière, j’avais ce désir inconscient de découvrir cette culture du monstre à la japonaise, que ce livre permet d’aborder avec beaucoup d’élégance.

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Des monstres, on en voit aussi en musique, sur les pochettes des albums de Grimes, très inspirées par le manga fantastique. Grimes est le nom de scène de la jeune artiste canadienne Claire Boucher. Elle dessine les pochettes, mais surtout compose et interprète la musique électronique pop expérimentale de Grimes. Chacun des 14 morceaux de son nouvel album « Art Angels » possède son dessin correspondant, et j’aime cette correspondance entre art et musique, qui contribue notamment à mon désir d’écoute. J’ai découvert Grimes en 2012 avec quelques morceaux de son album « Visions », notamment les morceaux Genesis et Oblivion, et j’avais également tenté quelques morceaux sur son précédent « Halfaxa ». Avec « Art Angels », on ressent une évolution certaine dans la qualité de la production, la profondeur des sons et la mue de la voix frêle de Claire Boucher vers une voix plus affirmée et plus claire (justement). En fait, ce que j’aime surtout, c’est son approche « artistique » qui conçoit un tout entre musique et visuel (art et vidéo), sans donner l’impression de subir une influence extérieure. Les morceaux de « Art Angels » sont parfois inégaux, mais il y a un grand nombre de morceaux clés comme Flesh without Blood, Kill V Maim, Pin, Realiti ou Butterly, comme mélange toujours pop alternative et expérimentation.

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Je mets toujours un peu de temps avant d’acheter des morceaux de musique sur iTunes, et je prends encore plus de temps à me décider d’acheter un album entier. J’écoute en général des morceaux petit à petit. J’ai acheté assez peu d’albums en entier ces dernières années: celui de Grimes « Art Angels » ci-dessus, l’album de Oneohtrix Point Never « Garden of Delete » dont je parlais il y a quelque temps dans un billet, le EP de Kelela « Hallucinogen », des albums de Sonic Youth, de Autechre, de Boards of Canada, celui de Clark du même nom, de SBTRK intitulé « Wonder where we land » ou encore Flying Lotus avec l’extrêmement brillant « You’re Dead ». Bref, assez peu d’albums d’une manière générale, car je préfère picorer par ci par là, sauf quand un album s’avère excellent de morceau en morceau ou lorsqu’il forme un tout.

Pour Arca typiquement, j’hésite encore à me procurer l’album « Mutant » en entier. J’écoute trois morceaux de cet album en ce moment: « alive », « Vanity », qui est certainement le morceau phare de l’album, et « Soichiro ». Il s’agit d’électronique expérimentale. Comme pour « Garden of Delete » de Oneohtrix Point Never, ce n’est pas forcément à mettre entre toutes oreilles. C’est une musique puissante et organique, qui semble se modifier à son propre gré. Sur « Vanity », le son électronique est très beau, tout en hésitation, il progresse doucement et s’affirme avec plus de force par moment dans un flot de notes qui s’entrechoquent.

Je reviens très régulièrement sur le morceau « Dead Format » de Blanck Mass. Parfois, ce type de morceaux sans concession, qui trace sa route sans détour, fait beaucoup de bien. Par exemple, après une journée difficile, ce morceau remet sur les rails. Il n’est pas à écouter en boucle sous peine de perdre la tête, mais une fois de temps en temps, comme une piqure de rappel. Je n’avais pas vraiment exploré d’autres morceaux de cet album, à part « Cruel Sport » que je découvre plus en avant. Bien que n’étant pas aussi prenant que « Dead Format », j’aime beaucoup le rythme répétitif et marquant comme une machine (peut être de salle de sport, si on en croit le titre). Le fond sonore prend petit à petit de plus en plus de place et d’espace sonore dans le morceau, pour devenir même strident par instant. Vers la moitié du morceau, une voix étrange et incompréhensible vient accompagnée le morceau, comme sur « Dead Format ». Vers la fin du morceau, tous les sons s’additionnent et la machine devient inarrêtable, jusqu’au coup de frein progressif des dernières dizaines de secondes.

Toujours en musique électronique, mais dans un style plus adouci et éthéré, je découvre un morceau de Actress « Ascending » sur l’album « R.I.P. ». A vrai dire, j’avais repéré cet album depuis un petit moment car il est sorti en 2012, mais l’occasion ne s’était jamais présentée de le découvrir. Bien que cette musique soit moins poignante que Arca ou Blanck Mass, j’apprécie ce rythme sursautant dans une ambiance de rêve. En fermant les yeux, c’est comme si on rêvait à quelque chose d’agréable mais qui reste toujours à distance, qui ne serait jamais atteignable.

Pour terminer en musique. Je ne connaissais pas du tout Deru et je l’ai découvert par hazard sur Youtube après avoir écouté un ou deux morceaux de Actress. Sur l’album intitulé 1979, j’écoute le morceau titre qui est rempli de mélancolie. La musique est volontairement grésillante comme un vieux souvenir, et tourne comme une bande sonore avec quelques notes qui se répètent sans fin sous une ambiance sonore en fond qui évolue doucement. Cette musique force à une sorte de méditation. J’hésite à parcourir le reste de l’album, car bien que ce premier morceau est d’une grande beauté, j’ai un peu peur de rentrer pleinement dans cette mélancolie musicale.

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Fin décembre 2015, je suis allé voir le nouvel épisode de Star Wars, « The Force Awakens » au cinéma Toho de Roppongi Hills, et je l’ai trouvé superbe, sans fausses notes et d’une très grande qualité d’exécution comme on est désormais habitué avec JJ Abrams (Bien que n’appréciant pas spécialement l’univers de Star Trek, j’avais beaucoup aimé et été impressionné par les deux épisodes réalisés par JJ Abrams). Je retournerais le voir avec plaisir (ce que j’ai fait récemment en fait en version japonaise avec Zoa), car c’est captivant de voir se dérouler l’histoire dans une telle atmosphère. L’empreinte du réalisateur est évidente, ce qui fait que ce Star Wars est différent des autres.

En même temps, bien qu’ayant beaucoup apprécié le film, j’ai quelques points de réserve qu’on ne peut éviter de mentionner, notamment sur le fait que le film fonctionne constamment en clin d’oeil vers les anciens épisodes (surtout l’épisode 4 « A new Hope »). Beaucoup de scènes sont ouvertement inspirées: Jakku ressemble beaucoup à Tatouine, on retrouve une scène de taverne, toujours cette relation père et fils, une nouvelle Death Star mais en plus puissante (Starkiller cette fois-ci). Bien sûr, retrouver les personnages de Han Solo, Leila ou Chewbacca ou encore l’increvable Millenium Falcon (qui était déjà dépassé dans l’épisode 4) est un réel plaisir, qu’on ne boude pas. Mais on a l’impression que JJ Abrams ne voulait tellement pas décevoir les fans qu’il n’a pas voulu s’éloigner des idées et du scénario de l’épisode 4. C’est assez frappant et un peu dommage, car on aurait aimé une histoire un peu plus originale. Le scénario pêche vraiment sur cet épisode.

Je suis aussi un peu déçu par les vaisseaux et les décors. Bien que les paysages de Jakku dans le sable et les dunes avec ruines d’une guerre passée où s’entassent quadrupodes et croiseurs impériaux échoués, soient vraiment superbes et symboliques, beaucoup des décors des autres planètes ressemblent un peu trop à mon avis à des décors terriens. On a l’impression parfois que ça se passe en Bretagne (sur la dernière scène par exemple, même en exagérant un peu). J’aurais aimé voir un plus grand détachement, avec des décors fantastiques comme dans les épisodes précédents (les premiers épisodes 1, 2 et 3 par exemple). J’ai un peu de mal à imaginer que la végétation et les roches sur une planète à priori très éloignée ressemble à ce point à celles de la Terre. On regrette également de ne pas voir plus de nouveaux vaisseaux et engins, car il n’y a pas beaucoup d’évolutions techniques entre les épisodes 4, 5 et 6 et ce nouvel épisode, on retrouve quasiment les mêmes X-Wing et Tie-Fighters. Dans les épisodes précédents, on était impressionné par exemple de découvrir pour la première fois les quadripodes impériaux sur la planète Hoth dans l’empire Contre Attaque, et ça faisait partie du rêve. Rien de très nouveau donc côté mécanique dans ce nouvel épisode. Mais on est tout de même ravi de revoir le Millenium Falcon en action (et quelle action!). Les prises de vue sont superbes ainsi que les interactions avec les éléments, comme par exemple les scènes où l’escadre de X-Wings frôle la surface de l’eau, les effets de lumière quand le Millenium Falcon fait des acrobaties avant de plonger dans les ruines d’un croiseur.

On rencontre également une copie de Darth Vador, en la personne de Kylo Ren, mais avec un lien de descendance un peu différent de celui de l’épisode 4, 5 et 6. Il est très réussi, notamment dans ses moments de colère soudaine. Par contre, quand il enlève le masque, on est surpris de voir une tête d’adolescent, ce qui est un peu déconcertant. J’aime beaucoup le personnage de femme forte de Rey (la Luke Skywalker de cet épisode) et l’humour de Finn (le Han Solo jeune de cet épisode, peut être) et les gros plans en images de synthèse de Maz Kanata avec ses binocles ajustables. Bref, le film a une personnalité bien à lui, très bien fait dans l’image, le son des sabres lasers et la dynamique. J’aurais aimé y voir un peu plus de nouveautés, moins de clins d’oeil et un peu plus de prise de risques dans le scénario. Tout ceci ne m’a pas empêché de le voir deux fois, une deuxième fois en non-3D avec Zoa.

Et voir ce nouvel épisode a relancé ma passion pour cette saga. Je me suis procuré un beau livre intitulé « The Art of Star Wars: The Force Awakens ». Je suis tombé dessus par chance au Maruzen de Marunouchi, en même temps que le livre de Ukiyo-e ci-dessus. L’auteur Phil Szostak, intégré dans les équipes de Lucasfilm, nous montre la genèse du design artistique de cet épisode à travers une approche chronologique de Janvier 2013 jusqu’à Janvier 2015. On y découvre un très grand nombre de concepts, de dessins de décors, personnages, machines et vaisseaux par l’équipe d’artistes autour des deux co-production designers Rick Carter et Darren Gilford. On y voit beaucoup de concepts qui n’aboutiront finalement pas dans la version finale (ce qui est parfois dommage dans certains cas). On comprend le long travail de conception de Kylo Ren, dû certainement à la pression de créer un personnage aussi emblématique que Vador.

Un livre en amenant un autre, je me décide de commander sur Internet un magazine numéro spécial de ImagineFX, intitulé « The Art of Film: Star Wars ». Ce magazine de 180 pages montrent l’univers de Star Wars vu par une cinquantaine d’artistes, plus ou moins impliqués d’ailleurs dans cet univers. Certains sont en contrat avec Lucasfilm, d’autres ont seulement eu l’occasion de créer quelques oeuvres dans le cadres d’événements Star Wars spécifiques. Pour beaucoup d’entre eux, le créateur original, Ralph McQuarrie, qui a conçu avec Georges Lucas tous les éléments majeurs de la première trilogie, est un modèle et une inspiration. Les styles et approches des artistes sont bien entendus très différents et ont parfois pour objet l’univers étendu de Star Wars (non directement inspiré des lieux et personnages des films), comme la peinture ci-dessus d’une apprentie au sabre laser rouge par le français Simon Goinard.

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En continuant sur ma lancée Star Wars, j’en viens à vouloir redécouvrir la première trilogie. J’étais trop jeune à l’époque pour voir les trois épisodes au cinéma. Je les ai découvert à la télévision et revus de nombreuses fois sur cassette VHS. Je me suis procuré récemment trois gros livres par JW Rinzler sur le making of des épisodes 4, 5 et 6 qui annoncent raconter l’histoire définitive de la création de chaque épisode avec de nombreuses photos et textes. J’en ai bien pour un an pour tout lire, mais ça s’avère passionnant. J’étais passionné de cinéma il y a 20 ans et cet intérêt renait dernièrement.

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Pour conclure ce long article, je reviens vers une autre forme de futur, celle des courses anti-gravité. J’étais grand amateur du jeu Wipeout 2097, de Psygnosis, lorsqu’il était sorti en 1996 sur la première Playstation. Je le garde en tête comme une référence que j’ai toujours cherché à retrouver. C’est un peu le cas avec Fast Racing Neo de Shin’en. Les graphismes y sont superbes mais c’est surtout la vitesse des vaisseaux anti-gravité qui impressionne. On a peu de temps pour admirer les décors, ce qui est un peu dommage vu la qualité des lieux, que ça soit les jungles luxuriantes ou les villes futuristes. On slalome entre les immeubles à Chuoku City, on survole de très haut Sendai Outpost sur des voies étroites, on parcourt ce qui ressemble à une ville en ruine à Kamagori City. Chaque course demande une concentration de tous les instants et le moindre faux pas ne pardonne pas. Le jeu est beaucoup plus difficile que Wipeout (dans mes souvenirs), mais il y a un plaisir certain dans l’utilisation excessif des turbos. Cette vitesse est grisante et nous fait revenir dans la course malgré le sentiment de frustration dès qu’on loupe un virage pour atterrir dans le vide. Ce jeu de course futuriste tourne sur Wii U, c’est la seule console « nouvelle génération » que l’on a à la maison. Je ne parle pas souvent de jeu video sur Made in Tokyo, mais j’ai pourtant cette passion depuis de nombreuses années. Bizarrement, j’avais pratiquement arrêté le jeu video à mon arrivée au Japon, ce qui peut paraître assez contradictoire. Je m’y suis remis tranquillement depuis environ un an avec la Wii U et les émulations de jeux plus anciens sur OpenEmu sur iMac.

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Dans ce deuxième épisode de la petite série serrée entre la roche et la lune, ou la pierre de lune, on trouvera dans l’ordre: la rue en pente Komazawa depuis le pont suspendu pour piétons de Shibuyabashi, l’arrière de maisons donnant sur une rivière à Tachiaigawa (au sud de Shinagawa), des enfants autour de bus miniatures, la façade du salon de thé Toraya à Akasaka, une autre vue sur le Harumi passenger ship terminal, des jets d’eau au parc de Ueno, une autre vue sur l’immeuble Fuji tv de Tange, un emblème de temple à Akasaka, des immeubles à Shimbashi près de Shiodome et la station de la ligne Yurikamome et pour terminer, une vue sur Roppongi Hills.

Côté musique alternative, je suis pris de passion ces derniers temps pour quelques morceaux de Grimes, trois morceaux de l’album Halfaxa de 2011: Weregild, Dream Fortress et My sister says the saddest things, et Crystal Ball sur le mini album Darkbloom de 2011 également. C’est une musique très particulière et il faut s’habituer au ton de voix de l’artiste canadienne Claire Boucher.