見たことない花が咲いていたよ

On trouve l’architecture de Kengo Kuma un peu partout à Tokyo et au Japon. Je découvre cette fois-ci l’Aroma Terrace conçue pour AEAJ (Aroma Environment Association Japan) comme un petit centre d’aromathérapie avec salon de thé au rez-de-chaussée et vue sur le gymnase olympique de 1964 par Kengo Tange. Je montre cet élégant bâtiment sur les deuxième, troisième et quatrième photographies. Il se compose d’un bloc de verre et la structure intérieure contient de nombreuses plaquettes de bois de différentes tailles, typiques de Kengo Kuma, donnant l’impression d’une toiture intérieure partielle. Sur les photos du site de l’architecte, les parois de verre sont beaucoup plus grandes et donnent l’effet de transparence, ce qui n’est pas le cas sur le projet fini où les vitrages plus petits sont entourés d’armatures métalliques réduisant grandement cet effet. Ça m’étonne assez que le site de l’architecte ne montre pas de photos réelles du bâtiment, car l’impression générale est très différente et a quand même beaucoup moins d’impact. Aroma Terrace se trouve dans une petite rue à l’écart près d’Harajuku, mais loin de la foule encombrante de ce quartier. L’avant dernière photographie est prise le long de l’avenue longeant le parc de Yoyogi et le gymnase olympique de Kenzo Tange. Au croisement de cette avenue avec celle d’Inokashira, se dégage un large bâtiment de béton à la façade quadrillée. Je suis toujours frappé par l’élégance de ce bâtiment, peut-être en raison de ce large quadrillage qui donne l’impression que l’espace intérieur est immense et haut de plafond. Il s’agit du Studio Tanta contenant plusieurs studios d’enregistrements de musique, des salles de repos pour artistes. Il doit également y avoir un restaurant. C’est peut-être le fait de savoir que cet immeuble est utilisé pour enregistrer de la musique qui me le fait aimer inconsciemment. J’avais aperçu il y a quelques temps Shinichi Osawa et Rhyme So marcher pas loin de ce studio dans la rue commerçante passant devant la station de Yoyogi-kōen. Je me demande s’ils étaient là suite à un enregistrement. La dernière photographie est prise sur la longue rue Komazawa près de la station d’Ebisu. Sur le mur, il ne s’agit pas d’une fleur au nom inconnu, mais une représentation d’un Goldorak en mosaïque créé par Invader. Je l’ai déjà montré sur ce blog et il n’a heureusement pas été enlevé. C’est le premier dessin animé japonais que j’ai vu étant tout petit, et comme pour beaucoup d’enfants de ma génération, ce devait être un des premiers contacts avec la culture japonaise. Il est menacé par des tags qui l’entourent mais semble tenir bon à son emplacement. Astro a déjà succombé suite aux actions de nettoyeurs urbains.

L’album No Evil du groupe YAYYAY est une très belle surprise. Il s’agit de leur deuxième album après le mini-album intitulé I’m Here sorti en Octobre 2020. L’album No Evil est sorti récemment, le 18 Janvier 2023. L’idée m’est venu de partir à la découverte de ce groupe, car Yū (ユウ), dont je parle souvent pour son ancien groupe GO!GO!7188 et son actuel groupe Chirinuruwowaka (チリヌルヲワカ), y chante et y joue de la guitare. Elle est décidément hyperactive, comme d’ailleurs tous les membres de ce groupe, qu’on pourrait appeler super-groupe car ils sont tous impliqués dans d’autres projets. YAYYAY a été initialement fondé par Kazushi Tanaka (田中一志). Il est originaire d’Hokkaido et prend également le nom d’artiste Shizuka Kanata. Il a des activités de producteur, mais pour le groupe YAYYAY, il est aux claviers, à la programmation et au mixage. Il avait d’ailleurs participé au premier album de Yū, Ten no Mikaku (てんのみかく), ce qui nous permet de comprendre le lien avec Yū. La particularité de ce groupe à tendance rock alternatif est l’utilisation du violon et du violoncelle comme instruments majeurs des morceaux. Ils ne sont pas là en accompagnement pour agrémenter l’atmosphère mais dirigent véritablement les morceaux. Anzu Suhara (須原杏) joue du violon. Elle fait également partie du groupe ASA-CHANG, que je ne connais que de nom. Il m’intrigue en fait beaucoup depuis que j’ai entendu le morceau Hana (花) d’ASA-CHANG & JUNRAY pendant qu’on attendait le début du concert de Tricot au LiquidRoom le mois dernier. J’avais été subjugué par la beauté du violon, les percussions aux sonorités ethniques et les expérimentations dans le chant désarticulé. Ce morceau est fabuleux. Il n’est pas récent car il est inclu dans un album sorti en 2001. Au passage, je me demande bien si Tricot choisit les morceaux passés en fond sonore en attendant le démarrage du concert, car je vois une certaine influence de ce morceau d’ASA-CHANG sur la composition vocale d’Ikkyu sur le premier morceau expérimental Mozōshi Hideki-chan (模造紙ヒデキちゃん) de Tricot sur leur dernier album Fudeki (不出来). Dans cette playlist d’attente, j’ai eu également la surprise d’entendre le morceau Tokyo Shandy Rendez-vous (トウキョウ・シャンディ・ランデヴ) de MAISONdes avec KAF (花譜) et Tsumiki (ツミキ). Anzu Suhara supporte également au violon d’autres artistes comme Aoba Ichiko. Junpei Hayashida (林田順平) est lui au violoncelle. En dehors de YAYYAY, il joue également pour des artistes comme Kaho Nakamura et Salyu. Bref, on peut imaginer que leurs calendriers respectifs rendent difficile leur rencontre, mais la qualité qui ressort de leurs créations musicales n’en est pas moins remarquable. Il est difficile de qualifier clairement le style de cette musique bien qu’elle se rapproche du rock, mais n’hésite pas à partir dans certaines explorations sonores. Les cordes sont très présentes et rivalisent en puissance avec le son de la guitare. Cette piste sonore se mélange avec diverses sonorités et craquements électroniques, ce qui donne un ensemble tout à fait unique. L’approche mélodique n’en est pas moins très présente et le premier morceau Saimin (催眠) accroche tout de suite l’auditoire. Le troisième morceau Refrain est plus calme et met en valeur la voix de Yū, que j’adore tout simplement car elle est pleine d’ondulations, prenant parfois des airs de kayōkyoku (ou pop de l’ère Shōwa), et elle a une puissance émotionnelle que je qualifierais de fragile. Ce morceau est également un des sommets de cet album assez court de 8 morceaux. Certains morceaux, comme The Line, me rappelle un peu des morceaux de l’album solo de Yū (qui me rappelait déjà un peu KSK de Sheena Ringo). D’autres morceaux mettent un peu plus de temps à se révéler, comme Tokyo Motokurashi (東京下暗し) ou le morceau titre de l’album No Evil. J’aime beaucoup ce dernier morceau car il est chanté à deux voix par Kazushi Tanaka et Yū, et parce qu’il est particulièrement tourmenté et chaotique. Cet album est une petite merveille, même pendant les interludes musicaux. Il faut ouvrir grand les oreilles et ne pas avoir peur de se laisser envahir pendant une trentaine de minutes.

Cycling Lightning (止まれ)

Le titre de ce billet composé de photographies prises autour de Yoyogi et de Shibuya m’est inspiré par le titre du morceau Crying Lightning du groupe de rock anglais de Sheffield Arctic Monkeys. Ce morceau est inclus dans leur troisième album Humbug sorti en Août 2009. Écouter cet album me vient en tête suite à la série de trois émissions de Very Good Trip de Michka Assayas sur France Inter dédiées à Arctic Monkeys. J’écoute cette émission très régulièrement en podcast. Cette très bonne série, surtout le troisième épisode avec une interview du leader du groupe Alex Turner, était diffusée à l’occasion de la sortie du troisième album du groupe, The Car sorti le 18 Octobre 2022. D’après les quelques morceaux que j’ai pu écouter pendant l’émission, ce nouvel album a l’air très intéressant, à l’ambiance très différente de l’esprit très rock de l’album Humbug que j’écoute en ce moment. Je ne connais pas très bien Arctic Monkeys mais j’aime la voix d’Alex Turner et sa manière rapide de chanter proche du rap. Le morceau Crying Lightning a en fait pour moi une signification particulière car il m’a donné envie de découvrir de manière active des nouvelles musiques. En Septembre 2009, je découvrais ce morceau grâce aux blogs musicaux qui étaient très actifs à cette époque et c’était une nouvelle porte qui s’ouvrait pour moi à cette époque vers des styles musicaux qui m’étaient moins familiers. Au même moment, je découvrais le très novateur Merriweather Post Pavilion du groupe de pop expérimentale Animal Collective, l’album Veckatimest du groupe américain Grizzly Bear et de très nombreux autres morceaux que je commençais à évoquer petit à petit sur ce blog. C’est également à cette époque que je découvre le site Pitchfork qui est ensuite devenu pour moi une référence pendant de nombreuses années (plus vraiment maintenant ceci étant dit). Cette période 2009-2010 était riche en découverte musicale, et écouter le morceau Crying Lightning m’y ramène avec une certaine nostalgie.

J’écoute Humbug avant de me lancer dans un futur proche dans l’écoute de leur nouvel album. Je ne connaissais en fait que quelques morceaux et j’ai acheté l’album il y a quelques jours au Disk Union de Shinjuku, en même temps que Ten no Mikaku (てんのみかく) de Yū (ゆう) dont je parlais récemment. Je me dis aussi qu’il faut que j’approfondisse un peu plus la discographie de GO!GO!7188, avec peut-être leur album de 2001, Gyotaku (魚磔). Peut-être devrais je également partir à la découverte des albums de l’autre groupe de Yū, Chirinuruwowaka (チリヌルヲワカ), qu’elle a créé en 2005 en parallèle de GO!GO!7188, afin de compléter son expérience solo pour faire suite à son premier album Ten no Mikaku. J’ai d’ailleurs toujours trouvé ce nom de groupe, Chirinuruwowaka, exagérément compliqué, et je comprends maintenant que ces mots sont tirés des deux et troisième vers (ちりぬるをわかよたれそ) d’un poème japonais nommé Iroha (いろは) attribué au moine Bouddhiste Kūkai. Sheena Ringo a d’ailleurs utilisé le premier vers de ce même poème comme titre du single Irohanihoheto (いろはにほへと) sur son album Hi Izuru Tokoro (日出処) sorti en 2014. Sur ce morceau, et sur beaucoup d’autres de Sheena Ringo, Yukio Nagoshi (名越由貴夫) joue de la guitare. J’étais assez amusé, et satisfait, de découvrir que Yukio Nagoshi était à la guitare sur de nombreux morceaux de Ten no Mikaku de Yū. Sur son groupe Chirinuruwowaka, un certain Eikichi Iwai (岩井英吉) joue de la basse. Son nom m’était familier car il jouait de la basse sur la tournée Manabiya Ecstasy (学舎エクスタシー) de Sheena Ringo en 1999 et sur des morceaux que Sheena a écrit pour Rie Tomosaka sur son EP Shōjo Robot (少女ロボット). Ces chassé-croisés révèlent les liens qu’il y a entre ces deux artistes, et ces liens là me passionnent bien entendu énormément.

play with (the) street (and buildings sometimes).

Cette série démarre par Yoyogi-Uehara pour revenir ensuite vers le centre de Shibuya et se terminer le soir dans les rues de Shinjuku à la frontière de Kabukichō. La petite maison de béton de la première photographie se trouve à Nishihara, un quartier proche de la station de Yoyogi-Uehara. Elle s’appelle Nishihara Wall et a été conçue en 2013 par l’atelier d’architecture Sabaoarch. Elle est placée sur un petit terrain de 40m2, pour une surface habitable de 78m2 arrangée sur trois étages, subdivisés avec des niveaux intermédiaires. Elle est étroite, entre 2.6m et 3.5 mètres de large pour environ 12m de long, et entourée de trois routes. Le vis-à-vis est évité par des ouvertures restant étroites lorsqu’elles donnent directement sur la rue, et des ouvertures beaucoup plus large aux étages, fournissant la lumière à l’ensemble. Depuis Yoyogi-Uehara, je rejoins ensuite la station de Yoyogi-Hachiman en empruntant volontairement des petites rues que je ne connais pas, longeant de loin la voie ferrée. Marcher dans les rues d’Okushibu (les quartiers à l’arrière de Shibuya) m’amène ensuite vers Kamiyamachō, puis Udagawachō qui conserve encore maintenant un certain désordre visuel.

À Udagawachō, les stickers s’amoncellent sur les vieilles cabines téléphoniques n’ayant plus grande utilité et les figures inquiétantes d’un groupe de filles appelé Tokyo Psychopath (東京サイコパス) m’intriguent un peu. En regardant par hasard quelques vidéos du groupe, leur musique n’a rien de vraiment transcendant ou d’original. Le morceau I’m a Kuzu Ningen (I’m a クズ人間) me plait en fait assez. Le fait que la vidéo soit tournée en partie à Udagawachō devant la Live house avec leur affiche et dans la cabine téléphonique que j’ai pris en photo est en tout cas une coïncidence intéressante. En revenant vers la longue avenue Meiji entre Shibuya et Ebisu, j’ai le plaisir de voir cette grande affiche montrant les personnages dessinées représentant Sheena Ringo et d’Ado pour le single Missing dont j’ai déjà longuement parlé. Le pont pour piétons sur la photographie suivante va bientôt disparaître, à priori avant la fin de l’année. J’y reviens donc avant qu’il ne disparaisse et en me disant qu’il faudrait que je cherche si quelqu’un a déjà eu l’idée de lister toutes les scènes de drama, vidéo musicales ou publicités qui ont tournées sur cette passerelle de métal. Un marquage écrit en blanc a fait son apparition et j’imagine qu’ils vont se multiplier avant que la passerelle soit démolie. Et pour prendre les deux dernières photographies, j’ai fait le déplacement à vélo jusqu’à Shinjuku, au pied de la nouvelle grande tour Tokyu Kabukicho Tower qui contiendra deux hôtels (Bellustar Tokyo et Hotel Groove Shinjuku), des salles de cinéma (109 Cinemas Premium Shinjuku), un théâtre (Milano-Za) et une salle de concerts (Zepp Shinjuku) sur un total de 47 étages et 4 sous-sols.

Les plus attentifs auront peut-être trouvé la pomme ajoutée sur une des photographies de ce billet. Je fais de temps en temps ce genre de clins d’oeil, mais ils sont apparemment tellement bien cachés que personne ne les trouve. Il fallait bien que je finisse pas donner quelques pistes. J’avais par exemple également laissé 3 pommes cachées dans les photos du billet 渋やああああっぷる (Juin 2019) ou 3 fantômes cachés dans le texte du billet 幽霊たちがやって来たらどうしょう (Mars 2020). J’ai également créé ces trois dernières années une dizaine de billets cachés que l’on peut accéder à partir des billets suivants dans l’ordre du plus récent au plus ancien: δАrэ чoὖ drivэ мy Ϛrαshed cаг (Octobre 2022), wolves crying at the giant moon (Octobre 2022), between the skies (Mai 2022), derrière une forêt d’immeubles (Mars 2022), every cloud is grey with dreams of yesterday (Novembre 2021), 閏年エンディング ~其ノ七~ (Décembre 2020), 閏年エンディング ~其ノ四~ (Décembre 2020), there is a distance in you (Mars 2020), feeling it in my scars (Mars 2020) et crawling in my skin (Mars 2020). Je laisse maintenant aux visiteurs motivés la mission de trouver ces pages cachées, comme dans une chasse aux trésors, et de me laisser un commentaire si la mission a été accomplie.

Les peintures ci-dessus sont de Teppei Takeda, montrées à la galerie Maho Kubota située à proximité de la rue Killer Street. Elle se déroulait jusqu’au 1er Octobre 2022 et j’ai sauté sur mon vélo ce jour là en me rendant compte que c’était le dernier jour d’exposition. L’artiste base ses portraits déstructurés sur des peintures de portraits qu’il a auparavant exécuté. Il déstructure ensuite les visages sur une nouvelle peinture qui correspond à l’oeuvre finale exposée. La puissance et l’impact de ces portraits sont indéniables. Il y a quelque chose d’organique, et même de viscéral, dans ces visages qui ne sont plus reconnaissables. Ces peintures m’impressionnent vraiment, elles m’hypnotisent même. Je connaissais déjà ces portraits mais je n’ai plus le souvenir d’où j’avais bien pu les voir. Maho Kubota Gallery est une petite galerie perdue dans une rue perpendiculaire à Killer Street. On ne la trouve pas par hasard car elle n’est pas visible depuis la rue principale. Le flux de visiteurs était cependant continu. Je pense que ce genre de peintures ne laissent pas indifférent, mais aimer pourrait facilement se transformer en une sorte d’addiction visuelle.

Je me suis rappelé à moi-même d’écouter l’album solo intitulé Ten no Mikaku (てんのみかく) de Yumi Nakashima (中島優美) qu’elle signe sous son surnom Yū (ゆう). Ce n’est pas un album récent car sorti le 25 Février 2004, mais je l’avais depuis quelques temps dans ma liste mentale d’albums à écouter un jour ou l’autre en attendant que ça soit le bon moment. Et c’est maintenant le bon moment. En fait, je connais la musique de Yū depuis longtemps car elle chante et joue de la guitare dans le groupe de rock alternatif GO!GO!7188 dont j’ai déjà parlé sur ce blog pour l’album Tategami (鬣) sorti le 26 Février 2003, soit trois jours après Kalk Samen Kuri no Hana (加爾基 精液 栗ノ花) de Sheena Ringo sur la même maison de disques Toshiba EMI. Je prends KSK comme référence car l’album solo de Yuu, sorti un an après, le 1er Mars 2004, lui ressemble par certains aspects, notamment dans le melange d’instruments traditionnels et de guitares. Par rapport aux morceaux très axés rock de GO!GO!7188, ceux de Ten no Mikaku prennent parfois des ambiances différentes, comme le jazz qui me rappelle également ce que Sheena Ringo pourrait composer. Les comparaisons s‘arrêtent là car la voix, également très marquée de Yū, est très différente de celle de Sheena Ringo. De ce fait, on ne pense pas à une imitation, mais à des artistes évoluant dans des mouvances rock japonisantes assez similaires. Je trouve la voix de Yū assez proche du chant Enka et cette manière de chanter conjuguée à la force des guitares rend un ensemble assez sublime par moment. On n’atteint pas les grandeurs de KSK, mais l’album s’avère tout de même excellent. Un morceau comme le quatrième intitulé Mitsugetsu (蜜月) est particulièrement brillant, avec la voix tout en complainte de Yū et des sons aux ambiances indiennes. Elle utilise également des instruments chinois sur certains morceaux, dont le premier intitulé Lotus (蓮). On entend également du Sanshin, un instrument d’Okinawa, aux détours d’un morceau. Les morceaux les plus rocks ressemblent beaucoup à ceux qu’on pourrait trouver sur un album de GO!GO!7188, mais avec à chaque fois une touche qui me semble plus personnelle. Alors que j’avais découvert l’album Tategami de GO!GO!7188 en 2003 à sa sortie, alors que je tentais de trouver des groupes ou artistes dans le style de Sheena Ringo, j’aurais aimé découvrir l’album de Yū à cette époque. L’écouter maintenant me ramène inconsciemment à cette époque désormais bien lointaine. J’avais récemment redécouvert l’album Tategami de GO!GO!7188 et parlé de Yū pour sa participation à la guitare au groupe eLopers monté par Sheena Ringo, avec AiNA The End au chant, pour une reprise de Gunjō Biyori (群青日和) lors d’une émission de Music Station. Comme quoi les boucles finissent toujours par se reboucler.