le parc fleuri de Ashikaga

La longue Golden Week de 10 jours paraît déjà bien loin, mais j’ai plusieurs séries de photographies restantes à montrer, ce qui me donne l’occasion d’y revenir en images. Pendant une journée ensoleillée du milieu de la Golden Week, nous sommes allés faire un tour du côté de Ashikaga dans la préfecture de Tochigi, pour aller visiter un parc assez connu, le Ashikaga Flower Park. Nous n’étions bien entendu pas les seuls à avoir cette idée, d’autant plus que ce parc est reconnu pour ses fleurs de wisteria et que les premiers jours du mois de mai correspondent à la pleine floraison. Un peu comme pour les cerisiers, ça a beaucoup moins de sens de visiter ce parc en dehors de la pleine floraison, donc toute la foule s’y dirige en même temps. Nous le savions et nous nous étions préparés mentalement à la foule. Ceci étant dit, l’arrivée n’était trop pénible. Avec un parking à voitures de 6000 places et un personnel assez nombreux pour faire la circulation, nous n’avons pas trop perdu de temps. La foule à l’intérieur du parc est immense, mais on arrive facilement à se déplacer sans se marcher sur les pieds. Le spectacle des wisterias fleuris est assez magique. Il y a plusieurs grands wisterias aux fleurs violettes placés à différents endroits du parc. Je suis impressionné par le toit de fleurs tombantes qui se dresse au dessus de nos têtes. Je n’imaginais pas qu’un seul arbre puisse porter autant de fleurs. On peut aussi admirer et traverser au centre du parc un tunnel de wisterias blanches. La profusion de fleurs joue sur la beauté des lieux et on en oublie petit à petit l’enfer de la foule. J’aime aussi beaucoup la complexité des branchages de ces arbres, qui fonctionnent comme des labyrinthes. J’aimerais, un jour peut être, essayer de les dessiner.

Pendant toute notre visite, on s’est demandé qu’elle était le lien entre le nom de cette ville Ashikaga de 149,000 habitants et le shogūnat Ashikaga (1336–1573) pendant l’ère Muromachi. Il se trouve que le clan Ashikaga qui s’était installé à Kyoto dès 1336 est en fait originaire de la ville de Ashikaga dans la province de Shimotsuke qui est l’actuelle préfecture de Tochigi. Un total de 15 Shōguns se succéderont pour diriger le pays pendant plus de deux siècles. Oda Nobunaga mettra fin au pouvoir du clan Ashikaga en 1573. Le troisième Shōgun établit une résidence à Kyoto construite en 1379 appelée le Palais des fleurs (花の御所 Hana no Gosho), en raison de l’abondance de fleurs dans le paysage du palais. Je n’ai pas pu confirmer s’il y a un lien entre l’image de ce palais aux fleurs du clan Ashikaga à Kyoto et le fait d’avoir installer ce grandiose parc fleuri à Ashikaga, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a dû y avoir une certaine inspiration.

Le nouveau morceau de la compositrice track maker et interprète Utae s’intitule Beautiful Hell, le bel enfer comme peut l’être le parc d’Ashikaga en pleine saison. Ça fait un petit moment qu’elle n’avait pas sorti de nouveau morceau, malgré des participations à d’autres projets musicaux, mais je reste toujours attentif à ce qu’elle crée au compte-gouttes, il faut bien le dire. On retrouve sur ce morceau le même souci du détail et l’élégance du son électronique, sur lequel vient se poser la voix neutre de l’interprète. J’aime bien cette voix qui ne se force pas, qui n’exagère pas mais qui se complexifie au fur et à mesure du morceau par de multiples superpositions de voix se mélangeant les unes aux autres. Pourtant cette musique ne fait pas dans l’excès ou la profusion des sons. J’y trouve même une certaine forme d’apaisement qui s’accorde bien avec mes promenades photographiques. Je me souviens d’ailleurs encore clairement d’avoir écouté certains des morceaux de Utae quand je marchais seul au delà de Ikebukuro à la recherche du Tokyo Apartment de Sou Fujimoto. J’aime garder en mémoire ces associations musicales avec des lieux parcourus.

pluie de printemps sur Hayama

Revenons quelques jours en arrière, à la toute fin de l’ère Heisei. Nous nous sommes posés la question de l’endroit où nous pouvions passer cette dernière journée de l’ère Heisei alors qu’il pleuvait un peu dehors. Nous décidons d’aller voir une dernière fois l’océan pacifique avant le changement vers l’ère Reiwa. Je suis conscient du léger ridicule de cette phrase, mais l’air de rien on a tous joué le jeu médiatique nous faisant croire à un changement important avec le basculement d’ère. En y pensant maintenant, la passage à l’ère Reiwa n’a pas changé grand chose à part une légère sensation de vide. En comparaison, je suis beaucoup plus affecté par le changement d’année qui remet en quelque sorte les compteurs à zéro. En général, le passage à une nouvelle année me donne envie d’arrêter ce blog. En pensant à tout le temps et les efforts qui sont nécessaires pour nourrir ce blog pendant une année entière, je ressens toujours en début d’année comme un découragement de m’y remettre. Ce sentiment passe après quelques jours et semaines lorsque le rythme de la vie normale reprend. Le passage à l’ère Reiwa n’a pour le moment pas affecté mon rythme de publication sur Made in Tokyo.

Nous allons donc voir l’océan à Hayama, une petite bourgade au bord de la mer que j’apprécie beaucoup. Il n’a pas énormément de chose à voir à part l’océan mais j’aime l’ambiance de cet endroit. En fait, nous voulions aller déjeuner au restaurant familial Denny’s de Hayama, donnant une vue directe sur l’océan. C’est une situation particulièrement étonnante pour un restaurant familial bon marché d’être directement accolé à l’océan. Malheureusement, je ne sais pour quelle raison mais il a fermé ses portes il y a quelques mois. Comme solution de secours, nous filons vers le musée d’art moderne de Hayama, situé un peu plus loin. Nous déjeunerons en début d’après midi, dans le restaurant d’influence italienne qui se trouve dans l’enceinte du musée. J’aime aussi beaucoup la vue depuis ce restaurant. On y voit l’océan assez mouvementé et quelques surfeurs essayant de grimper sur les vagues, après de longues périodes de réflexion. Nous n’irons pas visiter les expositions du musée cette fois-ci car nous préférons nous promener dans le parc pour s’approcher de la mer, même sous une pluie fine. On se rend compte que le parc Shiosai juste à côté est ouvert et gratuit aujourd’hui. Je ne me souviens plus si j’avais déjà visité ce parc mais il est extrêmement agréable même sous la pluie. Il faut dire qu’il est tout proche de la résidence secondaire impériale. En fait, ce parc et le petit musée de la marine à l’intérieur étaient autrefois rattachés à la résidence impériale. L’Empereur de l’ère Taishō vécut ses dernières années dans la villa impériale de Hayama, jusqu’à sa mort d’une pneumonie suivie d’un crise cardiaque en décembre 1926. Il avait de nombreux problèmes de santé rendant l’exercice du pouvoir difficile et il s’était retiré pour ses raisons de santé à Hayama. L’Empereur Shōwa, son fils alors Prince Hirohito, lui succéda et la cérémonie de succession se déroula dans les jardins du parc Shiosai. La famille impériale vient parfois dans cette villa et sur la plage devant, bien calme et à l’abri des regards (sauf depuis le parc Shiosai, à travers les branches d’arbres). Le musée de la marine montrait quelques vieilles photographies de séjours de la famille impériale à Hayama. En venant dans ce lieu un peu par hasard, on se dit qu’on célèbre à notre façon la transition impériale. En faisant une recherche sur Made in Tokyo, je me rends que nous étions en fait déjà venu dans ce parc car deux photographies prises en mai 2005 en témoignent. Je n’avais pas été très emballé par ce jardin à l’époque, contrairement à ce qu’on a pu voir cette fois-ci. Le parc Shiosai n’était peut être pas aussi bien entretenu que maintenant, il y a exactement 14 ans de cela.

Parlons un peu musique pendant quelques brefs instants. J’aime beaucoup écouté la radio en voiture. J’ai d’ailleurs toujours eu une préférence pour la radio par rapport à la télévision, certainement depuis l’époque de mon adolescence où certaines radio le soir étaient, en apparence du moins, complètement libres dans leurs programmes. Sur la radio J-Wave que l’on écoute sur le chemin du retour de Okutama, sur les routes de montagne longeant la rivière naissante Tama (j’y reviendrai plus tard), Emi Kusano du groupe Satellite Young présente ses activités artistiques du moment mélangeant créations musicales et installations artistiques. Le morceau Moment in Slow Motion est diffusé pendant l’émission de radio. J’aime beaucoup ce morceau pour son ambiance neo City Pop, une version moderne du style musical japonais des années 80. Le style City Pop bénéficie d’une petite résurgence ces dernières années. La popularité soudaine et inattendue du morceau Plastic Love de Mariya Takeuchi sur l’album Variety de 1984 est le meilleur exemple de ce revival, ne serait ce que pour les millions de vues que ce morceau à généré sur YouTube. Je n’ai pas l’habitude de me faire piéger par le nombre de vues ou de like sur les réseaux sociaux, mais j’avoue que je me suis laissé intriguer par le buzz autour de ce morceau Plastic Love et je ne suis pas resté insensible aux qualités du morceau. Je le réécoute régulièrement, car il a un côté addictif. Il y a certains morceaux de musique pop japonaise des années 80 que j’aime écouter de manière régulière, le morceau Moon du groupe Rebecca, sorti en 1988 sur l’album Poison, en est un bon exemple. J’en avais déjà brièvement parlé dans un billet précédent, ce morceau que j’écoute depuis plus de 20 ans a une place particulière dans ma discothèque personnelle tout comme le morceau Mother de Luna Sea. Il y a plusieurs mois déjà, je m’étais mis à écouter l’album Fūyu Kūkan de Tomoko Aran, sorti en 1983, après avoir apprécié en boucle un des morceaux, I’m in Love, et avoir été intrigué par la couverture bleue un brin futuriste de l’album. Je ne suis pas fanatique de l’album, mais je ne sais quelle force me pousse à le réécouter de temps en temps, peut être à cause du morceau Hannya, qui est vraiment particulier et fait une coupure avec le reste de l’album. Ce type de morceaux un peu casse-gueule mais qui fonctionne bien dans son originalité, m’attire toujours beaucoup.

Mais revenons un peu vers Emi Kusano et son groupe Satellite Young. J’aime en fait beaucoup sa manière de chanter, qui peut paraître comme non-naturelle à la limite de la dysharmonie dans les couplets tandis que le refrain reprenant le titre du morceau est lui extrêmement fluide et accrocheur. Je pensais au début que c’était dû au fait qu’elle chante en anglais (dans l’emission de radio, elle nous dévoile que les textes en anglais ont été traduits avec Google Translate), mais en fait non, j’ai cette même impression lors des couplets en japonais. En fait, comme indiqué un peu plus haut, j’aime les morceaux qui naviguent sur un filet étroit entre justesse et dysharmonie. Je ne pense pas aimer les autres morceaux du groupe mais j’adore celui-ci au point de l’écouter sans arrêts. L’ambiance musicale composée de synthétiseurs très marqués années 80 fonctionne très bien. Je suis loin d’être nostalgique de la musique des années 80 que je n’appréciais pas beaucoup à l’époque à part certains morceaux qu’on entendait au Top 50, et je suis pratiquement néophyte sur la City Pop japonaise, mais ce morceau de Satellite Young fait vibrer une corde que je ne soupçonnais pas.

a sea inside buildings

On devine parfois des océans derrière les vitrages des buildings. Les océans dans les photographies ci-dessus sont bien entendu sortis de mon imagination. Ces buildings et maison individuelle me donnent l’impression de renfermer un contenu liquide, comme si l’espace habitable n’était en fait qu’un aquarium à l’intérieur duquel on n’entend que des bruits sourds et lointains. On y entend peut être de la musique électronique, comme celle de Shinichi Atobe, par exemple le EP Ship-Scope que j’écoute justement en ce moment précis. Le dub-techno minimaliste de Shinichi Atobe intrigue et hante l’esprit par son ambiance sombre et répétitive ponctuée de subtils parasitages sonores. Cette musique est belle comme de l’architecture de béton, froide mais en même temps pleine d’aspérités qu’on a envie d’effleurer de la main. En touchant doucement ce béton, on ressent une chaleur diffuse que l’on décèle également dans les sons électroniques mécaniques qui s’assimilent petit à petit à des mouvements organiques. Je me dis que tout bon morceau électronique devrait être systématiquement accompagné d’un morceau d’architecture.

le grand Bouddha de Kamakura

Nous n’étions pas allés voir le grand Bouddha de Kamakura depuis 14 ans. Un des avantages de tenir un blog depuis si longtemps est qu’on garde en note chaque visite et la période où on l’a effectuée. Il m’arrive assez souvent de faire une recherche sur Made in Tokyo pour me remettre en tête la dernière fois où nous sommes allés quelque part. Pour le grand Bouddha de Kamakura situé dans l’enceinte du temple bouddhiste Kōtoku-in, cela fait déjà 14 ans. Le temps passe vraiment très vite. Il n’a bien sûr pas changé du tout et la foule est au rendez-vous pour en faire le tour et entrer à l’intérieur. Je garde les deux premières photographies juste au niveau des genoux du Daibutsu et des fruits en offrande, ce qui donne l’impression qu’il est seul autour des forêts de montagne et sous le ciel menaçant. La pluie n’était pourtant pas prévue pour cette journée au milieu de la longue Golden Week de 10 jours, mais des nuages sombres ont soudainement recouvert le grand Bouddha. C’était finalement une bonne chose pour donner à ces photographies une dimension dramatique. Après quelques dizaines de minutes et un peu de pluie, des éclaircies percent enfin les nuages et donnent une toute autre ambiance aux lieux. Nous voulions ensuite marcher ensuite dans les passages de basses montagnes de Kamakura pour rejoindre le temple Zeniarai Benten, mais la pluie a rendu le chemin de terre impraticable avec nos chaussures non adaptées.

un air de Versailles

Je ne pensais pas que l’on pouvait visiter le palais d’Akasaka, appelé Geihinkan (迎賓館), utilisé principalement comme résidence pour les chefs d’états étrangers lors de visites officielles à Tokyo. Il s’agit en fait d’une belle visite qui ne demande pas de réservation. Il suffit de se rendre sur place pour pouvoir visiter certaines pièces du palais ainsi que les jardins. Les visites sont bien sûr possibles seulement lorsque le palais n’est pas utilisé pour des activités diplomatiques. Le palais d’Akasaka fut initialement construit en 1909 comme résidence du prince héritier impérial, sur les terres de descendants de la famille Tokugawa. La construction du palais sous l’ère Meiji s’est déroulée sous la supervision de l’architecte Tokuma Katayama, un des disciples de l’architecte britannique Josiah Conder, qui joua un rôle prépondérant dans le développement de l’architecture moderne japonaise.

L’inspiration européenne du Palais d’Akasaka saute aux yeux. Le design de base serait inspiré du palais de Versailles, mais on lui trouve également des similarités avec le Buckingham Palace et le palais Hofburg de Vienne. Il est construit dans un style Neo-Baroque mélangeant les influences. C’est ce qui rend le bâtiment très intéressant et particulier. Nous avons visité plusieurs pièces de réception à l’intérieur du palais, dont certaines sont inspirées du style classique français du 18ème siècle, comme Asahi no Ma et Hagomoro no Ma, cette dernière étant inspirée de la légende de Hagomoro dont je parlais dans mon billet sur Miho no Matsubara. L’inspiration française est dominante car les deux autres salles richement décorées que nous avons pu voir, Kacho no Ma et Sairan no Ma, sont respectivement dans des styles Henri II de fin 16ème siècle et style Premier Empire du début du 19ème siècle. La richesse des décorations utilisant des marbres et des dorures est impressionnante, mais ce qui est vraiment particulier, c’est le mélange de motifs typiquement occidentaux avec des notes beaucoup plus japonaises. Des armures traditionnelles japonaises côtoient par exemple des objets beaucoup plus occidentaux. Des instruments de musique japonais se mélangent avec des instruments de musique classique. On aperçoit parfois le symbole impérial doré à divers endroits dans les décorations. Cette fusion est intéressante. La salle Kacho no Ma est une des plus belles car elle trouve une belle balance, je trouve, entre les styles japonais et occidentaux. Les murs sont couverts de boiseries de frênes japonais et ornés d’une trentaine de peintures à l’huile au format elliptique représentant des fleurs et des oiseaux dans un style traditionnel japonais. Dans cette salle, trois gigantesques chandeliers imposent par leurs tailles. Ce sont les plus grands du palais.

Le palais que l’on peut visiter fut en fait rénové en 1974 par l’architecte Tōgo Murano, pour pouvoir être utilisé en résidence pour les monarques et personnes d’état étrangers. La visite des salles du palais est d’ailleurs ponctuée de photographies montrant des événements diplomatiques qui ont pris place au palais, organisé par le gouvernement en présence du Premier Ministre ou à l’occasion de visite de têtes couronnées étrangères en présence de l’Empereur. Le palais a même été utilisé pour une cérémonie du prix Pritzker d’architecture. Après la visite de l’intérieur, nous passons faire un tour dans les jardins où les photographies sont autorisés contrairement à l’intérieur. La fontaine tout comme le palais en lui-même et les portes à l’entrée sont désignés comme trésors nationaux. Que ça soit les façades ou les arbres autour, tout est impeccablement entretenu. On termine la visite par la grande place devant la façade principale du palais. Sur les toits, nous remarquons avec un air amusé, deux sculptures d’armures japonaises fusionnant parfaitement avec le reste du building Neo-baroque.

Après notre visite du palais, nous marchons un peu dans Akasaka jusqu’au Toraya, le nouveau bâtiment conçu par l’architecte Hiroshi Naito et ouvert en 2018. Nous connaissions bien le bâtiment précédent qui a été démoli et remplacé par ce nouveau building mélangeant les matériaux. La longue façade arrondie faite de verre et de bois et coiffée d’un chapeau de métal noir est forte élégante. Nous y prendrons le thé et quelques pâtisseries japonaises wagashi en famille. L’endroit est assez prisé et il faut attendre environ 50 minutes avant de pouvoir s’asseoir au salon de thé du troisième étage. En attendant, on peut toujours faire un tour à la boutique au deuxième étage, où se trouve un tigre fort effrayant, ou visiter la petite galerie au sous-sol. La galerie nous montre bien sûr des wagashi, de différentes sortes. J’aime beaucoup le maillages de bois sur les parois intérieures de la galerie. L’ensemble du bâtiment est décidément parfaitement fini, à la fois sobre et somptueux. Depuis le salon de thé, nous avons une vue sur la longue rangée d’arbres protégeant la résidence du prince héritier Naruhito, qui deviendra Empereur au premier jour de l’ère Reiwa, le 1er mai 2019.