ネタバレしてる人生

Ce billet est un mélange de photographies sans grandes relations les unes avec les autres, prises dans le centre de Shibuya, à Chidorichō dans l’arrondissement de Ōta et à Higashi Azabu. Lorsque j’entre dans le centre de Shibuya, je passe la plupart du temps par le magasin Disk Union situé tout près du petit poste de police Koban aux formes futuristes dessinées par Edward Suzuki. C’est presque devenu une routine. Je suis pourtant loin d’acheter un album à chaque fois que je m’y rends. J’y vais beaucoup pour l’ambiance. Je tiens certainement cela de mon adolescence et au souvenir d’avoir acheter mes premiers CDs. J’ai toujours conservé cet intérêt pour les magasins de disques et c’est dommage qu’ils disparaissent ou se rétrécissent petit à petit. En chemin, je fais souvent un détour par l’arrière du grand magasin PARCO car on y trouve en général une affiche géante posée de manière très éphémères, qui correspond souvent à une exposition en cours ou à un événement particulier (par exemple, un événement de l’agence Wack). Cette fois-ci, on pouvait y voir une affiche façon manga semblant représenter la marque Nissin de nouilles en boîte Cup Noodles. Je passe également souvent devant le parc en hauteur de Miyashita, histoire de voir si les plantes grimpantes ont avancées dans leur conquête des lieux. J’imagine qu’il faudra bien des années avant que ces plantes forment un toit végétal au dessus du parc.

A Chidorichō dans l’arrondissement de Ōta, des bouteilles d’eau méthodiquement posées autour d’un poteau électrique relance mes interrogations sur l’objectif de ce genre d’installation. On en avait déjà discuté dans un billet précédent. On trouve en général ce genre de bouteilles le long des murs d’une maison pour soit-disant éviter que les chats ou plutôt les chiens viennent y faire leurs besoins. Mais dans le cas ci-dessus, les bouteilles sont posées autour de poteaux électriques étant à priori une propriété de la ville ou de l’arrondissement plutôt que de l’habitant. La disposition parfaite sans laisser un espace libre est également très intriguante. Sans aucunes explications supplémentaires, on pense qu’une douce folie a poussé un des habitants de ce quartier à mettre en place cette installation. En regardant bien, ce n’est pas le seul poteau électrique du quartier à être entouré des mêmes bouteilles d’eau dépourvues d’étiquettes et fermées d’un même bouchon vert pomme. On ne peut pas dénier une certaine esthétique de la chose et ça en deviendrait presque de l’art. Comme on l’évoquait sur le blog de mahl, il y a beaucoup de détails étranges de ce genre dans le décor urbain des villes japonaises, comme l’agencement inattendu de pots de fleurs. On s’ennuierait s’ils n’existaient pas.

Les deux dernières photographies du billet montrent deux hôtels juxtaposés dans le quartier de Higashi Azabu. J’avais déjà montré le deuxième bâtiment, privé de fenêtres sur les façades, dans un billet récent. J’ai déjà montré les deux sur mon compte Instagram. Je publie en fait mes photos d’architecture beaucoup plus rapidement sur ce Instagram que sur ce blog mais les commentaires que j’apporte sur Instagram sont volontairement très limités. Ces deux hôtels s’appellent respectivement Hotel azabu ten et 2269 Azavu.

Je ne sais pas par quel ’miracle’ Kirinji arrive à construire des singles aussi différents et aussi bons les uns que les autres. Son dernier morceau intitulé Hakumei (薄明) en collaboration avec la compositrice et interprète franco-japonaise Maika Loubté (マイカ・ルブテ) est une pure merveille. Ce morceau est très différent de son précédent avec Awich qui était également excellent. Ce nouveau morceau a une ambiance de vieux films que j’aurais du mal à vraiment définir. Takaki Horigome (堀込 高樹), désormais seul aux commandes de Kirinji, chante en japonais et Maika Loubté alterne entre le japonais et le français. Je trouve que leurs voix se conjuguent très bien et l’alternance entre le français et le japonais est très fluide. La composition musicale est parfaite, et également d’une grande fluidité qui nous accroche dès la première écoute sans pourtant qu’on se fatigue du morceau après plusieurs écoutes. Je l’ai écouté au moins une vingtaine de fois et ce n’est pourtant pas mon style musical privilégié. Ce morceau apparaîtra sur le prochain album de Kirinji intitulé Crepuscular. Je ne connais pas beaucoup Kirinji à part trois morceaux dont j’ai déjà parlé ici, notamment Killer Tune Kills Me avec YonYon, mais il m’intéresse beaucoup pour ses collaborations. J’avais déjà repéré le nom de Maika Loubté en pensant écouter un jour ou l’autre la musique qu’elle compose. Ce morceau me motive à aller écouter d’un peu plus prés sa musique électronique, en commençant par Zenbu Dreaming sur son album Lucid Dreaming sorti le 20 Octobre 2021. Elle était d’ailleurs invitée de Chris Peppler sur l’émission Tokio Hot 100, il y a quelques semaines. Il nous expliquait lors de l’émission de Dimanche dernier que Takaki Horigome avait remarqué Maika Loubté lors de son passage dans cette émission.

Je suis toujours très attentif aux nouvelles compositions de Samayuzame et ce nouveau morceau intitulé Chronic Clinic est très bon, dans le style de ce qu’elle a composé sur son album précédent mais avec un rythme électronique un peu plus présent lors des refrains. Je trouve qu’introduire ces pointes un peu plus pop est une très bonne direction. Samayuzame a un don pour créer des sons qui nous enveloppent. Ils s’accordent bien à sa voix et nous pousse au rêve. La vidéo, graphiquement simple et belle, évoque l’univers d’une clinique qu’on retrouve dans le titre du morceau et une douleur qu’on ne voit pas chanté dans les paroles du morceau.

Le style change complètement avec le morceau suivant d’un groupe de quatre filles de 20 ans, ou à peine, appelé Atarashii Gakkō no Leaders (新しい学校のリーダーズ), souvent raccourci en Atarashii Gakko! Leur style musical se rapproche du hip-hop mais avec une bonne dose d’humour dans leur manière de chanter et dans les paroles. Les vidéos sont amusantes à regarder car pleine de folie. Il y a un dynamisme contagieux dans cette musique très bien retransmis par les mouvements hyper expressifs des quatre filles, Mizyu, Rin, Suzuka et Kanon, toujours habillées en tenue d’écolière. J’écoute pour le moment deux morceaux NaiNaiNai et Free Your Mind. Ce dernier morceau a été tourné près de la rivière à Naka Meguro, et j’aime beaucoup les voir exagérer leurs mouvements, accompagnées de skaters, dans des lieux qui me sont très familiers. Il y a quelque chose de très spontané dans cette musique et ça me plaît beaucoup.

On change encore de style avec un nouveau morceau du groupe rock Boris. Cette sélection de morceaux musicaux est très éclectiques mais correspond à ce que j’écoute en boucle en ce moment. On passe donc aux guitares de Boris avec un nouveau morceau intitulé Reincarnation Rose, qui n‘apparaîtra pas sur leur prochain album W. Le groupe a sorti beaucoup d’albums, parfois très sombres et lourds en guitares, et on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Je ne connais que deux albums du groupe, Pink et Dear, mais je les suis depuis longtemps sur Twitter et Bandcamp pour guetter les morceaux qui vont me plaire. Celui-ci est excellent, toujours très pointu musicalement et mettant en avant la voix de Wata. Enfin, les guitares sont tellement présentes que la voix de Wata intervient plutôt comme un accompagnement. La surprise est de voir TOKIE accompagner le groupe à la basse. TOKIE est bassiste sur le groupe Ajico avec Kenichi Asai et UA. Elle sera apparemment présente sur le futur album. J’aime aussi beaucoup la vidéo car le groupe est habillé à la mode Visual Kei des années 90. Vont ils relancer une mode? J’ai en fait l’impression que seules Wata et TOKIE sont présentes dans la vidéo, sans Atsuo et Takeshi qui ont pourtant des éclats de voix dans le morceau. suGar Yoshinaga et Yuka Yoshimura sont plutôt créditées à la fin de la vidéo. C’est un mystère à résoudre. Boris vient d’ailleurs de sortir un autre tout nouveau morceau il y a quelques jours, intitulé Drowning by Numbers. Il est beaucoup plus expérimental et profond dans son approche, très différent de Reincarnation Rose, mais quelle ambiance!

19 commentaires

  1. Bonjour Frédéric,
    et si ton clin d’œil caché était cette photo des bouteilles ?? La question se pose…
    Je te remercie pour les recommandations musicales qui rejoindront une playlist que j’ai appelée…Made in Tokyo. (Je te rassure, elle n’a pas vocation à être publique et je la complète d’ailleurs des morceaux de mon choix, donc elle ne peut en aucun cas se substituer à celle que tu tiens !)

  2. Salut Nicolas, OUI, tout à fait, il s’agit bien de cette photo de bouteilles en plastique remplies d’eau. Le mystère continue… pas de soucis pour le nom de la playlist Ahah maintenant tu me rends curieux de savoir quels autres morceaux tu ajoutes de ton côté!! J’en parlerai plus tard mais le nouveau a子 est vraiment excellent !

  3. Bonjour Frédéric,
    je suis désolé d’avoir tardé à te répondre et j’espère que tu n’attendais pas une réponse rapide de ma part.
    Voici donc une sélection de quelques artistes ajoutés sur ma playlist maison « Made in Tokyo » et qui ne viennent a priori pas de tes recommandations (mais comme je n’ai pas sourcé la provenance de ces artistes, c’est possible qu’il y ait quelques erreurs et qu’ils viennent directement de ton blog !).
    Petite précision : c’est une sélection de titres volontairement « positifs » spécialement choisi pour mettre une ambiance gaie à la maison. La plupart des chansons groovent pas mal (personnellement j’aime quand ça sonne un peu funky avec une bonne basse) mais ce n’est pas une norme.

    DJ MOTIVE Rendez-vous feat レミ街 & 月を呼ぶ J’aime beaucoup la voix de cette chanteuse qui chante pour le groupe レミ街. J’avais un peu écouté le 3ème album de ce groupe il y a quelques années car il une avait de bonne critique (フ ェ ネ ス テ ィ カ), certains y voyaient du radiohead…
    DNA, Milabo, Study me , kansaete-kuyashiiwa de Zuttomayo (le vrai nom du groupe est beaucoup plus long…). L’intégralité des membres de zuttomayo, chanteuse comprise, cultivent le secret de l’identité.
    Spinna B-ill & the cavemans Children je n’ai plus le souvenir de comment j’ai découvert cette chanson, mais elle est très chill.

    Stay tune de Suchmos. Je pense que tu n’as pas pu passer à côté de ce groupe. Ce groupe est un vrai bonheur quand on est fan de Jamiroquai et qu’on attend désespérément de nouveaux sons. Mais te déhanchais tu sur Virtual insanity en son temps ?

    Burning Friday Night · Lucky Kilimanjaro Il y a un peu de Sakanaction dans ce groupe.

    dance-dance-dada et till-the-edge-of-the-night de MAISONdes. Encore une formation qui cultive le secret de l’identité. Mais que se passe-t-il au Japon ? On ne compte plus les artistes qui font ce choix. Bref, je n’ai pas pu creuser le concept de MAISONdes faute de savoir bien lire le japonais, mais ils ont une identité visuelle, commence chaque clip par une porte qui s’ouvre dans un des appartements de la maison.

    D.D.D.D. et Welcome to the chaos par (K)now name. Chansons rencontrées en regardant Dorohedoro sur Netflix. (K)now name est un collectif d’artistes. A creuser si ça t’intéresse 😉

    easy-game – natsumi · Wanuka. Un joli mélange de voix et de genre avec une rythmique de défilée brésilien à un moment. Une autre chanson avec Wanuka : Tipsy · Wanuka

    Into The Sound · Awesome City Club. C’est funky.

    Kyashana Lip · Genie High · (feat. CHANMINA). Peut-être arriveras-tu à deviner qui est la chanteuse de Genie High. Personnellement je ne l’avais pas deviné avant de me renseigner un peu sur la formation. Concernant la chanteuse guest, je ne l’a connaissais pas avant mais dans le même style il y a ハレンチ – ちゃんみな . J’ai écouté d’autres titres, ça peut être très pop, hip hop…

    now – Show more feat sirup

    Voilà qui conclut cette sélection de chansons découvertes en 2021 mais pour certaines sorties depuis quelques années déjà.

  4. Salut Nicolas,
    Merci beaucoup pour le partage de cette sélection. Je me permets de rajouter les liens vers les versions YouTube que j’ai trouvé pour les visiteurs intéressés. Je connais certains des groupes que tu mentionnes mais pas tous, donc je fais là des découvertes. Je ne suis pas contre les morceaux à tendances positives, mais c’est vrai que ce ne sont pas forcément les plus nombreux sur ce blog. Mais, suivant les périodes, je recherche également ce genre d’ambiance. Je ressens une certaine unité de style dans plusieurs des groupes et morceaux de ta playlist. Laisses moi un peu de temps pour écouter tout cela quelques fois et je reviens par ici pour ajouter des commentaires sur les quelques questions que tu soulèves. Je suis en ce moment plus sur une période rock années 80 (cf mon dernier billet) donc il faut que je fasse d’abord un “reboot système”.

  5. Salut Frédéric,
    Oui bien sûr, prend ton temps et trouve la période qu’il convient. Cela peut être dans plusieurs semaines voire avec l’arrivée du printemps dans quelques mois ! Pour que la musique s’apprécie, elle doit correspondre à l’envie du moment, être en résonance avec l’humeur du jour, donc ça ne se commande pas. Et si tu es en plus sur une période rock, continue à surfer sur cette vague ;)

  6. Salut Nicolas,
    J’écoute quelques morceaux de ta playlist régulièrement notamment Stay Tune de Suchmos. Je connaissais le groupe et ce morceau notamment pour l’avoir entendu à la radio ici. Je me souviens d’un autre morceau que j’aimais bien mais le titre m’échappe et je n’arrive pas à le retrouver sur YouTube. Le groupe est relativement connu car il est passé dans l’émission de la NHK Kōhaku au réveillon de l’année 2018. Le groupe est par contre en hiatus depuis l’année dernière après la mort, suite à une maladie, du bassiste HSU (Kosugi Hayata, de son vrai nom). J’avais bien en tête de découvrir un peu plus ce groupe, mais tu m’en donnes là l’occasion.

    Zuttomayo est aussi assez connu. Je mettrais ce groupe dans la mouvance YOASOBI et c’est un type de son qui fonctionne bien au Japon en ce moment. J’aime beaucoup le troisième morceau que tu mentionnes: Kansaete Kuyashiiwa. La chanteuse ACA-Ne a vraiment un phrasé hyper rapide qui donne un rythme effréné au morceau notamment quand elle monte soudainement dans les aiguës. J’aime bien cette énergie. Comme Ado ou une autre compositrice et interprète appelée Yama (je vois que MAISONdes a un featuring de Yama), c’est vrai que Zuttomayo garde le secret en ne montrant pas leurs visages et plutôt ce personnage de fille animée. Je lisais sur la fiche Wikipedia que le groupe avait fait un concert dans une salle de Daikanyama dans le noir complet et en distribuant des lunettes opaques aux spectateurs. C’est en tout cas un bon moyen de vivre sans les désagréments de la célébrité. Ado doit aussi faire un concert prochainement et je me demande bien comment ça va se dérouler.

    Pour Genie High, il s’agit d’un des groupes menés par le producteur Enon Kawatani avec Indigo La End et Gesu no Kiwami Otome. Ces trois groupes sont en quelques sortes des super-groupes comprenant des personnalités diverses. Deux comédiens font par exemple partie de Genie High, et pour tout te dire, j’avais un peu de mal à les prendre au sérieux. En fait je n’avais jamais vraiment remarqué que c’était Ikkyu Nakajima de Tricot au chant. Tricot est également un de ces groupes que je me dis que je devrais forcément aimé, mais j’ai pour le moment un peu de mal à entrer dans leur univers musical. Je pense que je n’ai pas encore trouvé le bon morceau. Ceci étant dit, j’aime beaucoup sa voix qui fonctionne bien avec Chanmina et musicalement, il n’y a rien à redire. Je préfère quand même le morceau de Genie High avec le featuring d’AiNA The End (parce que j’aime beaucoup AiNA) qui s’intitule Fuben na Kawaige (不便な可愛げ). Ceci étant dit, Chanmina gagne en popularité en ce moment. Je l’ai vu dernièrement en interview à la télévision. En aparté et pour m’en souvenir plus tard, la batteuse Hona Ikoka (de son vrai nom Honami Satō) du groupe Gesu no Kiwami Otome (un des trois groupes d’Enon Kawatani) était également la batteuse du groupe temporaire de Sheena Ringo, Elopers, pour une des émissions de Music Station dont j’ai déjà parlé. Elle est également actrice et jouait notamment dans le film Ride or Die sur Netflix avec Kiko Mizuhara. Fin de l’aparté.

    Sinon, dans ta playlist, je connais également Awesome City Club mais pas le morceau que tu mentionnes. Le morceau 勿忘 dont je mettais le lien ci-dessus est leur plus connu. Ils l’ont joué à Kōhaku l’année dernière. C’est un morceau que j’ai fini par apprécier mais qui a pris son temps à se distiller à force de l’entendre dans les émissions musicales tout le long de l’année dernière. Je ne connais pas MAISONdes mais le concept semble être d’avoir des invités au chant à chaque morceau. J’aime beaucoup le morceau Dance Dance Dada. Bon, je ne vais pas tout commenter mais merci beaucoup une fois encore d’avoir pris le temps de partager ta playlist. Ça me permet d’ouvrir de nouveaux horizons !

  7. Bonjour Frédéric,

    Un grand merci pour ta réponse avec tous ces commentaires qui m’apportent des infos auxquelles je n’ai pas facilement accès. Et encore une fois, ça m’a fait plaisir de partager ces chansons avec toi.

    Je suis content de t’avoir mis sur la voie de Suchmos. Honnêtement, je n’ai pas tout de suite été réceptif à ce groupe que je prenais pour un jamiroquai discount. Mais Rie est revenue du Japon avec 3 albums et pour le moment, bien que je n’ai exploré que le premier, c’est déjà une belle découverte avec quelques morceaux de bravoures (« Burn » par exemple). Et comme je sais que tu aimes les liens entre les artistes, je te rappelle que l’album What a Wonderful World with Original Love comporte la participation de Yonce, le chanteur de Suchmos. C’est d’ailleurs un morceau assez particulier.

    Zuttomayo me convainc un peu moins et s’il est sur ma playlist, c’est au départ pour faire plaisir à ma femme. Kansaete Kuyashiiwa est mon morceau préféré. Elle est revenue du Japon avec la version limitée « live edition » de l’album Gusare. Nous n’avons pas encore regardé le live mais c’est peut être celui que tu mentionnes. Dans tous les cas, je ne m’attends pas à y voir leur visage (même si dans notre salon nous ne porterons évidemment pas de lunettes opaques…). Mes deux écoutes de l’album ne m’ont malheureusement pas trop fait changer mon avis sur mes premières impressions.

    Je ne connaissais pas les deux autres groupes produits par Enon Kawatani, ça me donne envie de leur prêter un peu d’attention, juste pour voir car c’est rare que des « super groupes » me plaisent. De Tricot, je retiens surtout leur morceau « ochansensuusu ». Mais comme je ne connais rien au math-rock, je ne saurai pas dire si c’est un bon groupe de ce genre. Tu seras content d’apprendre, si tu ne le sais pas déjà, que H Zett M a collaboré au moins 2 fois avec Tricot dans leur album A N D.

    Pour MAISONdes, attention à Dance Dance Dada, cette chanson devient vite très très addictive !!! En vrai, elle tourne en rond dans ma tête depuis des semaines sans en sortir. Je n’ai aucun répit, quand le vide se fait, Dance Dance Dada revient le combler (ce qui devient fatiguant ; mais j’adore l’interprétation d’EMA, que je ne connais d’ailleurs sur aucune autre chanson, mais peut être est-ce mieux ainsi pour ma paix mentale !!)

  8. Salut Nicolas,

    Depuis que tu m’as parlé de Genie High, je me suis mis à écouter sans arrêt l’autre morceau que je mentionnais où Ikkyu Nakajima chante en duo avec AiNA The End, Fuben na Kawaige (不便な可愛げ). Leurs voix fonctionnent très bien ensemble et le morceau est super prenant.

    Tu me tends là un gros hameçon en me disant que H Zett M a participé à des morceaux de Tricot. Je ne savais pas car je ne suis pas de près tous les projets de H Zett M, mais ce que tu me dis m’a rendu extrêmement curieux. J’ai donc écouté le septième morceau de l’album A N D qui s’intitule PAIN A N D version et j’ai tout de suite adoré, le piano compliqué de H Zett M comme il sait bien le faire et le reste du morceau. Je n’ai pas non plus une grande connaissance ou des atomes crochus avec le math-rock car j’ai toujours pensé que le style s’attachait trop à la rapidité technique du jeu de guitare avec des retournements de rythmes que j’avais du mal à suivre. Mais le style de chant d’Ikkyu Nakajima vient de complètement modifier mon opinion sur le groupe. J’écoute donc le premier morceau de A N D, Noradrealine, et je me trouve tout de suite en terrain familier car les premiers sons de batterie ressemblent beaucoup à ceux de Tadashii Machi sur Muzai Moratorium (je ne sais si c’est un clin d’oeil volontaire ou si c’est moi qui me fait des idées). La voix de Nakajima prend des tons plus agressifs qui me rappellent à des moments particuliers le ton de la voix de Seiko Ōmori (quand elle pousse sa voix seulement). En fait, j’adore également le deuxième morceau Hashire (走れ). En fait, je ne pensais pas qu’elle poussait autant sa voix. Après musicalement, c’est quand même impeccable et relativement imprévisible (le côté math rock certainement).

    Du coup, après avoir écouté quelques morceaux, j’ai eu l’envie irrésistible d’aller voir si je pouvais trouver cet album au Disk Union de Shinjuku (1 heure de marche), mais je ne l’ai pas trouvé là bas, ni en version neuve au Tower Records d’ailleurs. Grosse déception mais je vais continuer à chercher aujourd’hui… je ne sais pas si tous les albums sont comme A N D mais je vais certainement explorer une grande partie de la discographie. Merci encore pour m’avoir entraîné sur cette voie !!

  9. Re-salut Nicolas,
    Bon, je suis vraiment impressionné par cet album A N D de tricot. Petit détail amusant, je disais ci-dessus que le premier morceau de l’album Noradrenaline avait un début de batterie qui me rappelait un peu Tadashii Machi de Sheena Ringo. Comme je savais que le batteur de tricot avait quitté le groupe avant cet album et que le groupe a fait appel à plusieurs batteurs différents pour les sessions d’enregistrement de A N D, je me suis tout d’un coup demandé si ce n’était pas Noriyasu « Kasuke » Kawamura (le batteur régulier de Sheena Ringo à cette époque) qui était derrière la batterie pour ce morceau. Pour en avoir le cœur net, je regarde la fiche Wikipedia de l’album. Mon intuition n’était pas la bonne car ce n’est pas Kasuke Kawamura à la batterie sur ce morceau, mais à ma grande surprise, c’est un certain Toshiki Hata qui joue sur ce morceau (et sur le quatrième également)! Comme quoi, je n’étais pas très loin. Il y a donc un petit air de Jihen qui souffle sur cet album et je comprends mieux pourquoi il me plait autant (Ahah). J’ai aussi lu quelque part que Ikkyu Nakajima cite Sheena Ringo comme une de ses influences (ce qui me convient très bien).

  10. Salut Frédéric,
    et bien ! Je n’imaginais pas qu’il y avait un autre compagnon de Sheena Ringo sur cet album et tu m’en vois tout à fait réjoui ! Nos échanges m’ont motivé à retrouver cet album que je n’avais pas réécouté depuis près de deux ans. A croire que le temps l’a bonifié, j’ai l’impression d’encore plus l’apprécier. En tout cas chapeau ! Bravo d’avoir perçu cette familiarité rythmique entre l’univers de TJ/SR et cet album. J’étais passé complètement à côté. Je pense que je vais aussi essayer de réécouter « 3 » qui est le dernier album que j’ai acheté lors de mon dernier passage au Japon.
    En tout cas je suis bien content de t’avoir entrainé sur cette voix/voie ! (est-ce mon imagination ou ton inconscient t’avait-il bien fait choisir le premier mot avant que tu ne viennes modérer pour opter pour le second ??)

  11. Salut Nicolas,
    Quel œil ! (笑) Je me relis de temps en temps car je découvre souvent après coup des fautes d’orthographe, même après m’être relu plusieurs fois. J’ai constaté cette erreur sur le mot « voix » et, alors que je m’apprêtais à le corriger, j’ai eu une minute d’hésitation en me disant que l’erreur n’en était peut-être pas une finalement. J’ai tout de même corrigé en pensant que tu n’aurais pas remarqué, mais c’est manqué on dirait ! Content de te faire revenir sur A N D et merci encore de me l’avoir fait découvrir. Je l’écoute tous les soirs depuis quelques jours et j’adore cet album (ce morceau quasi-rappé très inattendu, le piano de H Zett M en fin de morceaux…). Musicalement, c’est superbe et j’adore complètement les envolées de voix de Ikkyu Nakajima. J’ai finalement trouver le CD chez un disquaire Disk Union à Shimokitazawa, après plusieurs tentatives infructueuses à Shinjuku et Shibuya. J’en ai profité pour acheter leur premier album THE et un EP intitulé School Children and the Cosmo (小学生と宇宙) sorti avant THE, mais je n’ai pas encore écouté. Je fais volontairement durer le plaisir. Il faudra que j’en parle dans un billet prochainement. J’ai très envie d’écouter « 3 » également mais je ne l’ai pas encore trouvé en magasin d’occasion.

  12. Salut Frédéric,
    héhé oui ça ne m’avait pas échappé :)
    Je suis content de voir que tu passes un bon moment avec cet album et comme tu le vois c’est aussi un plaisir renouvelé pour moi, car je suis toujours actuellement en pleine redécouverte. J’ai hâte de lire ce que tu penseras du reste de la discographie que je ne connais pas très bien en fait. J’ai fait un mini tour sur wikipedia pour constater à ma grande surprise que leur discographie a doublé depuis mon dernier passage ! Et il semblerait qu’Ikkyu Nakajima n’ait pas abandonné Tricot pour Genie High, ouf !

  13. Salut Nicolas, oui, tricot a sorti un nouvel album l’année dernière intitulé Jōdeki (上出来) mais je n’ai pas encore écouté. J’ai eu du mal à me séparer de AND et je commence juste l’écoute de leur premier album THE qui est apparemment l’album favori des fans. Ma découverte s’est fait interrompre par l’album de Yeule (dans un style complètement différent) mais je vais y revenir très rapidement. En fait j’adore le côté un peu « sauvage » de AND qu’on ne retrouve pas vraiment sur THE mais les morceaux me semblent tout de même très bons. Affaire à suivre et il faut que j’écrive un billet sur AND … et Ikkyu Nakajima était hôte pendant un mois il me semble d’une émission radio sur J-wave où elle interviewait d’autres musiciens/musiciennes qu’elle choisit. C’est assez intéressant. Seiji Kameda était hôte aussi pendant un moment sur cette émission et il a interviewé Sheena Ringo et DAOKO entre autres. AiNA l’était aussi et elle a interviewé Ikkyu. Ikkyu interview également le bassiste de Number Girl qui a participé à un morceau de Jōdeki… Bref que des bonnes choses et il faudrait que j’écrive dessus.

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